A la uneEconomie

Réouverture BRAFASO: l’Etat tient sa promesse

• Avec un capital social de 6 milliards FCFA

• L’Etat poursuit la création d’emplois

• Il a injecté plus de 11 milliards FCFA

Reprise des activités de la Société Nouvelle-Brasserie du Faso, « SN-BRAFASO », ce mardi 25 novembre 2025. Une renaissance, voire un soulagement pour les employés et les habitants de Komsilga, à un jet de pierre de la capitale Ouagadougou et ce, après 17 ans d’arrêt d’activités, soit depuis 2008. Cette prouesse a été rendue possible grâce au président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, dont le gouvernement a sauvé in extremis ce fleuron industriel. Cette volonté politique avait amené l’Exécutif a dégager sur le Budget de l’Etat, exercice 2025, un financement conséquent d’un montant de 13.721.830.251 FCFA. Toute chose qui a permis au ministère en charge de l’industrie de procéder à l’attribution de marchés de travaux, d’équipements et de services au profit de la SN-BRAFASO. Une fois ouverte, la Société va mettre à la disposition des consommateurs, la fabrication et la vente de tous produits industriels, finis ou semi-finis, la fabrication et la vente de bière, de malt, de boisson alcoolisée, de vin, de liqueur, de boisson gazeuse, de jus de fruits, l’entreposage frigorifique, la fabrication de glace, l’achat, la vente, la transformation de tous produits servant à l’exploitation de ses industries et la production et/ou les achats de boissons, alcools et marchandises diverses et leur distribution sur le territoire national ou leur exportation. Mais avant cette étape cruciale, que d’efforts et d’engagements consentis par l’Etat burkinabè.
En effet, avant la création de « SN-BRAFASO », le Conseil des ministres du 17 juillet 2024 finalisait le rachat des actifs de Brafaso avec un montant total de 11.100.000.000 FCFA TTC, qui a servi au financement des activités de relance de l’usine par la réalisation d’infrastructures et l’acquisition de biens et services identifiés dans des délais réduits.
Le financement a été assuré par les comptes Trésor « Relance BRAFASO » et « Restructuration des entreprises en difficulté », gestion 2024.

SN-BRAFASO : une limonaderie et une brasserie
La nouvelle Brafaso a un capital fixe de 6.000.000.000 FCFA. La participation de l’Etat est fixée à 4.200.000.000 FCFA, représentant 70% du capital social. Celle du secteur privé est de 1.800.000.000 FCFA, représentant 30% du capital social de la SN-BRAFASO. A son inauguration officielle, en octobre 2004, Brafaso nourrissait de grandes ambitions, celles de devenir la plus grande brasserie de la sous-région ouest-africaine. Bâtie sur une superficie de 100 hectares, Brafaso était dotée de deux sections, une limonaderie d’une capacité de 235.000 hectolitres/an et une brasserie d’une capacité de 480.000 hectolitres/an. L’entreprise devrait absorber 600 emplois directs et plus de 7.500 indirects. Il faut rappeler que l’arrêt des activités de Brafaso, en 2008, faisait suite à de nombreux déboires judiciaires.
Ambéternifa Crépin SOMDA

Les impacts positifs de la réouverture de la SN- BRAFASO

-La réaffirmation du rôle de l’Etat-stratège dans le cadre de la politique nationale de relance industrielle ;
-La réduction du chômage des jeunes qualifiés ;
– La transformation des matières premières locales inhérentes à la fabrique des boissons ; 
-Et la réduction de l’importation des boissons au profit des consommateurs.

 

A quand la reprise des activités de la STFL de Loumbila ?

Après la reprise en main des Sociétés stratégiques telles que SN-Sosuco, Brafaso, le gouvernement burkinabè devrait aussi se pencher sur la relance de la Société de transformation de fruits et légumes (STFL), située à Loumbila. Sa réouverture tant annoncée n’a jamais pu voir le jour et ce, malgré l’intérêt des partenaires financiers tels que la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC). Cette banque a octroyé un prêt de 4,7 milliards FCFA à la STFL pour la construction de l’usine. Ce montant devrait permettre l’achèvement du chantier et des travaux complémentaires. Créée le 6 mars 2009, la STFL avait pour ambition de mettre sur le marché burkinabè, 250 tonnes de tomates et 240 tonnes de mangues en concentrées par jour. Cette vision doit, à terme, limiter les importations de ces deux produits prisés par les consommateurs, et par ricochet, être créatrice de valeur ajoutée et d’emplois.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page