• Une 5e édition sous le signe de la résilience
• Participation massive des pays africains
• La politique du contenu local en discussion
La production minière doit accélérer la croissance économique du Burkina Faso, notamment, les économies locales. Pour se doter d’une politique publique dans ce sens, la 5e édition de la Semaine des activités minières d’Afrique de l’Ouest (SAMAO), qui a eu lieu les 28 et 29 septembre 2023, à Ouagadougou, a réfléchi sur le thème : « Exploitation minière en Afrique : quelles stratégies pour impacter les économies locales ? ». Le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre Boussim, qui a lu le discours du président de la Transition, a justifié le choix du thème par le fait que l’impact réel de l’exploitation minière sur les conditions de vie des populations n’est pas toujours bien perceptible.
De ce fait, il dit que l’impact de l’exploitation minière en Afrique sur les économies locales doit interpeller tous les acteurs, qu’ils soient politiques, techniques, industriels, scientifiques, économiques et financiers, représentants de la société civile, collectivités territoriales, administrations centrales et déconcentrées, pour des réflexions et des échanges approfondis qui ouvrent la voie à des stratégies et pratiques de développement durable qui prennent en compte les particularités des économies locales.
Le ministre souligne que l’exploitation minière est traduite dans le Plan d’actions pour la stabilisation et le développement (PA-SD), à travers l’axe 4 : « Dynamiser les secteurs porteurs de l’économie et les emplois », avec pour objectif stratégique de « développer un secteur industriel et artisanal compétitif, à forte valeur ajoutée et créateur d’emplois décents ».
Un évènement d’envergure internationale de promotion du secteur minier
Le président du comité d’organisation, Jean Baptiste Somé, note que cette 5e édition de la SAMAO traduit la résilience du pays dans les actions de promotion de son secteur minier, malgré le contexte sécuritaire difficile. Pour lui, elle vise également à rassurer à la fois les partenaires actuels et à attirer d’autres investisseurs dans le secteur minier qui fait partie des secteurs les plus résilients de notre économie dans le contexte actuel. Il mentionne qu’au fil des années, la SAMAO s’est positionnée comme un évènement d’envergure internationale de promotion du secteur minier ouest-africain de par l’engouement qu’elle suscite à chaque édition. D’où la présence de plusieurs milliers de participants composés d’experts, d’investisseurs, de chercheurs, des représentants des administrations minières.
Il a rappelé que la 5e édition avait pu se tenir grâce à l’engagement de l’ensemble des acteurs du secteur, des partenaires techniques et financiers et du cabinet SEMICA qui est en charge de l’organisation pratique de la SAMAO, grâce à une convention signée, le 27 juin 2023, avec le ministère en charge des mines. Les deux jours de travaux ont été marqués par des communications liées à la politique du contenu local dans les pays africains, la problématique de la transformation des produits miniers en Afrique, de la valorisation des produits des carrières, des rencontres B2B, des expositions d’équipements et d’engins miniers et une soirée de remise de distinction, avec des excursions sur un site minier et un site de carrière. Il faut indiquer que depuis la dernière édition en 2019, l’organisation de la SAMAO a connu de multiples reports, en raison, notamment, de la pandémie de la COVID-19, mais également de la dégradation de la situation sécuritaire du pays en fin d’année 2021. Le ministre a apprécié la présence remarquée du ministre tchadien chargé des mines et de la géologie.
RD
Encadré
Des réformes opérées
L’adoption en Conseil des ministres d’un projet de loi relatif au contenu local dans le secteur minier au Burkina Faso. Ce projet de loi vise à disposer d’un cadre juridique complet sur le contenu local ;
L’adoption d’un décret relatif aux taxes et redevances minières dans le but de corriger les insuffisances du décret du 23 janvier 2017 ;
La création de la Société nationale de substances précieuses (SONASP) qui est déjà en bons termes avec les compagnies minières, dans sa mission de commercialisation.
Certaines réformes engagées se rapportant au Code minier, à la commercialisation de l’or, la transformation des substances précieuses, etc.