• Un Festival de 72 heures pour sensibiliser par la musique et la culture
• Plantation d’arbres, concerts géants et un panel au cœur de l’édition 2023
La première édition du Festival international de musique pour l’environnement (FESIME) a récemment pris d’assaut la scène culturelle de Ouagadougou, offrant une combinaison de musiques vibrantes, de discussions éclairées sur les enjeux environnementaux et des gestes de solidarité envers les Personnes déplacés internes (PDI). Lancée par le reggaeman Ibrahim Simporé, plus connu sous le nom de Ras SIMPOSH, le FESIME 2023 a débuté par une cérémonie de plantation symbolique d’arbres au sein de la mairie de la commune de Tanghin Dassouri, le vendredi 28 juillet 2023. Une équipe de l’Economiste du Faso a été témoin de cette plantation inaugurale, qui a marqué le coup d’envoi de l’événement. L’Association Child Project, chef d’orchestre du FESIME 2023, entend mettre en terre environ 200 plantes, à l’occasion de cet événement qui veut allier musique et conscience écologique. A l’issue de la plantation inaugurale, le premier vice-président de la délégation spéciale de la commune, El Hadj Boureima Belemnaba, a invité ses hôtes a aussi pensé à la survie des plantes. Comme un effet de mode, c’est plusieurs dizaines de structures que la commune reçoit chaque année, pour des actions de reboisement. « Si les plantes survivaient, il n’y aurait plus d’endroit à Tanghin Dassouri où planter un seul arbre » explique El Hadj Boureima Belemnaba. Pour Ras Simposh, en limitant le nombre de plants à 200, l’Association ne compte pas laisser ces arbres à leur propre sort.
Le FESIME 2023, c’est 72 heures d’horloge, au cours desquelles les festivaliers ont eu l’occasion de participer à un panel instructif sur les défis environnementaux actuels et de se divertir avec des concerts géants, du théâtre, de la danse et de l’humour. Par ailleurs, selon Ras Simposh, des artistes sont venus de Libreville et de Madagascar, pour rehausser par leur présence l’éclat du festival. Le FESIME 2023 n’a pas seulement fait vibrer les cœurs avec ses concerts et spectacles. Il a également apporté un soutien aux populations vulnérables, en offrant des kits alimentaires à des PDI à Pazani. Le président des PDI, El Hadj Saïdou Sawadogo, a exprimé sa gratitude pour cette action bienveillante, qui a touché plus d’une centaine de personnes. Il explique que le site, dont il est le président, abrite plus d’un millier de PDI et que c’est la générosité des bonnes volontés qui soutient ces derniers.
En tant que force motrice du FESIME, Ras SIMPOSH a souligné l’importance vitale de préserver l’environnement. Il a rappelé que des régions comme le Kenya font face à une crise de l’eau, tandis que le Burkina Faso a subi une perte considérable de terres au cours des deux dernières décennies. En parlant de l’origine du FESIME, Ras SIMPOSH a expliqué que l’idée est venue après son tube sorti en 2020, une musique consacrée à la protection et à la préservation de l’environnement. Le but étant de semer dans la tête des uns et des autres la nécessité urgente de veiller à la protection de l’environnement. Le Festival se tiendra chaque année, et sera une plateforme de sensibilisation et de plaidoyer pour la protection et la sauvegarde de l’environnement.
Etienne Lankoandé
Encadré : Une mobilisation timide malgré une bonne Campagne engagée
On a observé une mobilisation en demi-teinte autour de l’initiative. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir tenté une campagne de mobilisation proactive, à en croire RAS Simposh. Ceci pourrait s’expliquer par le constat que les sujets instructifs, bien que cruciaux pour le progrès d’une nation et de l’humanité, ont tendance a suscité peu d’engouement. Une préférence pour l’humour et le divertissement l’emporte sur les sujets qui remettent en question le confort humain. Cependant, il est important de noter que la question environnementale conserve toute sa pertinence et demeure d’une importance cruciale. La fréquence alarmante des catastrophes naturelles, attribuée aux changements climatiques, rappelle à plus d’un titre la nécessité de protéger notre environnement.