Société-Culture

Développement industriel: le GPI expose les problèmes du secteur au gouvernement

• Problème de commercialisation pour le sucre et d’insécurité pour le coton

• L’huile confrontée à la protection et la disponibilité des graines de coton

• Des solutions en vue

Le président du GPI, Mamady Sanoh (DR).

Une délégation du Groupement professionnel des industriels du Burkina (GPI) a été reçue en audience, le 13 février 2023, à Ouagadougou, par le ministre du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des Petites et Moyennes entreprises (MDICAPME), Serge Gnaniodem Poda. La délégation dit être venue échanger avec le ministre sur les questions du développement industriel.

Le ministre du Développement industriel, Serge Gnaniodem Poda (Ph. DR).

La délégation du GPI a été reçue par le ministre et ses proches collaborateurs. Après avoir souhaité la bienvenue à ses invités, le ministre leur a rappelé l’importance du secteur industriel dans le développement du pays.

La délégation du GPI, avec à sa tête son président Mamady Sanoh, a présenté les préoccupations du secteur industriel burkinabè au ministre. Il est par ailleurs le Directeur général de FASOPLAST. A l’entendre, le coton est confronté au problème d’insécurité, le sucre au problème de commercialisation et l’huile au problème de graine et de production. Les problèmes de pneumatique et de moto ont également été au sujet des échanges. « Nous savons qu’il y a des possibilités de solutions pour toutes les industries qui rencontrent ces difficultés. Toutes ces sociétés savent que nous pouvons compter sur le gouvernement, notamment, le Premier ministre, qui accorde une grande importance pour la préférence nationale », a-t-il poursuivi.

« Le vrai problème de l’huile réside dans la répartition de la graine. 70% de la graine est trituré par les petites unités industrielles, et SN CITEC ne s’occupe que de 30%. Si cette situation n’est pas résolue, cette grande société risque de s’arrêter au mois de mai pour faute de graine, alors qu’elle fait travailler d’autres industries en sous-traitance comme FASOPLAST. Pourtant, la production du coton est déjà confrontée au problème de l’insécurité », a expliqué M. Sanon.

Le DG de la Société cotonnière du Gourma, Ali Compaoré. (Ph. DR).

Sur la question du coton, le Directeur général de la Société cotonnière du Gourma, Ali Compaoré, s’est voulu un peu plus explicite. « Pour ce qui concerne la campagne qui vient de passer, la production cotonnière a été impactée par un problème parasitaire et le phénomène de l’insécurité dans les zones de production. Cette année, nous allons produire moins de graines de coton. C’est pour dire que la production d’huile à base de graine de coton va certainement diminuer », a-t-il indiqué. Et d’ajouter pour le ministre que « nous avons évoqué d’une manière générale, le phénomène d’insécurité qui impacte nos activités. Pour ce qui concerne la zone de l’Est, il y a des difficultés. Mais d’après ce que nous sommes en train de voir sur le terrain, nous avons confiance que si nous continuons sur cette dynamique, ça devrait pouvoir améliorer la situation pour nous permettre de travailler sereinement ».

En outre, le GPI a fait des propositions au ministre, notamment, l’organisation d’une rencontre trimestrielle avec le MDICAPME pour faire le point, des suggestions et aussi recevoir les préoccupations du gouvernement.A la sortie de la rencontre, le président du GPI, Mamady Sanoh, a exprimé sa satisfaction. « Nous avons eu le sentiment d’avoir été entendus, car nous avons eu la possibilité et toute la latitude d’exposer nos préoccupations. Nous sommes très satisfaits de cette rencontre. Nous avons appris qu’il y a un comité qui travaille déjà sur la question de l’huile. Nous pensons que des  solutions seront trouvées aux problèmes que nous avons posés », a-t-il laissé entendre.

TA

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