A la uneEconomie

Loi de finances initiale, exercice 2026: vers de nouvelles mesures fiscales

  • Objectif : augmenter les recettes fiscales
  • Faire face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux majeurs

Dans quelques semaines, s’ouvrira la session budgétaire 2026 à travers l’adoption par les Députés du Budget de l’Etat, session 2026. Dans ledit budget, les contribuables devront s’attendre à s’acquitter de nouveaux taxes et impôts pour permettre à l’Etat burkinabè de recouvrer plus de fiscalités pour faire face auxdéfis sécuritaires, économiques et sociaux majeurs (de milliers de déplacés internes). Mais quelles pourraient être les nouvelles mesures fiscales ? Depuis le jeudi 11 septembre 2025, le service de communication de la Direction générale des Impôts rend compte de la session de la Commission nationale de la fiscalité, pilotée par la Directrice générale des Impôts, Talato Eliane Djiguemdé/Ouédraogo.

Au menu des échanges : examinerles propositions de mesures fiscales nouvelles, tant pour la Loi de finances rectificative (LFR) 2025 que pour la Loi de finances (LFI) initiale 2026. En attendant que le Conseil des ministres acte les conclusions de la Commission nationale, avant la transmission du projet de la Loi de finances, exercice 2026, il ressort de la LFI 2026 que 21 mesures nouvelles traduisant l’ambition du gouvernement ont été soumises à discussions. Lesquelles devront permettre de renforcer l’équité fiscale, rationaliser les dépenses fiscales, moderniser les procédures et soutenir la transformation économique et sociale du pays.

La LFR 2025 seramodifiée

Aussi, la note révèle qu’au titre de la LFR 2025, sept mesures nouvelles portant, entre autres, sur la clarification de certains régimes d’exonération, l’élargissement des prescriptions en cas de fraude, ainsi que des dispositions visant à soutenir la production nationale et la compétitivité de secteurs clés ont été analysées. Dans le cadre de cette LFR 2025, s’inscrit cette décision prise par le Conseil des ministres du 4 septembre 2025, qui a procédé à la modification du Code général des impôts en exonérant la TVA sur l’aliment poisson. L’objectif visé par le gouvernement burkinabè, soutenir l’offensive agropastorale et halieutique dans sa composante pisciculture en cages flottantes. En rappel, la Commission nationale de la fiscalité est composée d’acteurs relevant du secteur privé et du public, ainsi que d’observateurs issus des syndicats,pour examiner les propositions de mesures fiscales nouvelles.

Ambéternifa Crépin SOMDA

Légende :

Encadré 1 :

Taxer les grosses fortunes et le foncier ?

Dans cette augmentation de recettes fiscales pour faire face aux défis sécuritaires, économiques et sociaux, il y a beaucoup de niches d’impôts et de taxes qui ne sont pas ou sont insuffisamment imposées. Tel est le constat établi, en 2022, par le Centre de recherche appliquée en finances publiques (CERA-FP). Sur cette problématique récurrente, le CERA-FP recommande à l’Exécutif, l’impôt sur les revenus fonciers et la taxe sur les plus-values immobilières. Aussi, l’institution d’un impôt sur le patrimoine et les grosses fortunes dans le pays apporterait des recettes supplémentaires pour le budget de l’État. « Les riches burkinabè contribuent moins aux recettes fiscales : d’où une injustice sociale », foi du CERA-FP. Ledit centre, spécialisé en finances et dépenses publiques, ademandé aux Députés d’être plus regardants sur les grosses fortunes et le foncier.

 

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page