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Financements de la BOAD au Burkina: priorité à l’agriculture, aux infrastructures et à l’énergie

• Les projets en eau et assainissement, en immobilier, en agriculture et en tourisme passés à la loupe

• 1.100 milliards FCFA investis en 52 ans

• La coopération entre le pays et l’institution jugée « excellente »

« Notre coopération avec le Burkina est excellente »,
 s’est réjouie Ourèye Sakho Eklo. (Ph. Yvan Sama)

Où en est-on avec la mise en œuvre des Projets et Programmes financés par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) au Burkina Faso ? Pour y voir clair, une revue conjointe du portefeuille desdits Projets et Programmes a réuni, du 8 au 11 juillet 2025, à Ouagadougou, deux parties : d’une part, les coordonnateurs nationaux de ces Projets et Programmes, et de l’autre, une délégation de la Banque conduite par sa Directrice générale déléguée au financement et investissement, Ourèye Sakho Eklo.
De façon précise, l’objectif de cette revue était double : faire le point de l’avancement de l’exécution technique et financière des projets et relever les contraintes qui freinent la mise en œuvre. Pour cela, l’un des aspects clés passés à la loupe a été les délais d’exécution.

Le ministre de l’Economie, Aboubacar Nacanabo, a appelé à renforcer cette coopération. (Ph. Yvan Sama)

« Cet exercice est vraiment nécessaire pour examiner le portefeuille que nous avons avec la BOAD, relever les points forts mais également mettre en évidence les insuffisances qui méritent d’être prises en charge, afin que la performance globale portée soit améliorée », a déclaré le ministre burkinabè de l’Economie et des Finances, Dr Aboubacar Nacanabo, à l’ouverture des échanges.
Les projets évalués, lors de cette revue, sont mis en œuvre dans différents domaines, à savoir : l’énergie, l’immobilier, la protection sociale, l’agriculture (dans ses volets agroalimentaire et agro-industrie), le tourisme et l’artisanat.
Il faut dire qu’en 52 ans, la BOAD a marqué sa présence au Burkina Faso. En effet, pas moins de 1.100 milliards FCFA ont été investis dans différents secteurs de développement social du pays : éducation, santé, désenclavement, eau et assainissement, etc. Mieux, le pays des Hommes intègres représente 11% des engagements de la Banque sur l’ensemble des pays qu’elle couvre.
De quoi réjouir la Directrice générale déléguée au financement et investissement, qui a salué une « coopération excellente » entre la BOAD et son « actionnaire et client de référence » qu’est le Burkina Faso. Tout cela ne fait pas perdre de vue les obstacles qui ont souvent entravé la mise en œuvre des projets. Cette revue a d’ailleurs servi de tribune pour le gouvernement burkinabè de souligner l’une des plus importantes : un manque de célérité dans la gestion des avis de non-objection, la première des difficultés, selon le ministre Aboubacar Nacanabo.

Des participants . (Ph. Yvan Sama)

A propos des avis de non-objection, Ourèye Sakho Eklo n’a pas manqué de rassurer : « Nous avons la chance d’avoir dans notre délégation, le responsable de l’unité de gestion des marchés. Je puis vous dire que régulièrement, le responsable de l’unité de passation des marchés passe dans les pays pour expliquer les processus et surtout demander aux parties prenantes au niveau national, de pouvoir nous aider à comprimer les délais. Nous avons été sensibles et sensibilisés à ces demandes de célérité dans le cadre du traitement de ces avis », a-t-elle déclaré. Elle ajoute : « C’est pour vous dire qu’au-delà d’être sensibilisés, nous-mêmes, pour notre efficacité opérationnelle et pour la performance du projet, nous avons besoin de faire beaucoup de points d’amélioration pour que ça aille plus vite. Les axes d’amélioration que nous avons évoqués sont des axes sur lesquels la BOAD elle-même a commencé à travailler ».
En s’investissant autant au pays des Hommes intègres, la BOAD entend accompagner le pays dans sa marche vers un développement durable. « Toutes les actions que nous menons avec le gouvernement burkinabè doivent concourir de façon essentielle au soutien de ces secteurs de développement », a déclaré la Directrice générale déléguée au financement et investissement.
Pour les prochaines années, les priorités sont déjà clairement déclinées. Elles se concentrent sur trois secteurs, à savoir l’agriculture, les infrastructures et l’énergie.
B K

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