Economie

Gisements miniers: une énorme réserve en perspective

• Manganèse de Tambao : 100 millions de tonnes estimées

• Phosphate de Kodjari : 100 millions de tonnes évaluées

• Des traces de lithium à Banfora, Gaoua et Bobo-Dioulasso

A deux reprises (9 et 15 juin 2025, au palais présidentiel et à Pô, (région du Centre-Sud), le président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, a déclaré que le Burkina Faso était au debut de l’exploitation de ses ressources “minières” au profit des Burkinabè et des générations futures. Lesquelles ressources une fois exploitées vont permettre au pays d’amorcer son décollage économique, voire devenir un pays émergent.
Ce constat du chef de l’Etat est confirmé par le dernier rapport de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives au Burkina Faso (ITIE-BF) 2023, publié en mars 2025. Lequel rapport révèle que le Burkina Faso possède un énorme potentiel de différents gisements miniers non encore exploité ou en voie d’exploitation à compter de 2025. En termes de réserves minières, les rédacteurs du rapport informent l’existence du projet Kiaka, qui est situé dans le Centre-Sud du Burkina Faso, dans la province du Zoundwéogo, à environ 140 km au sud-est de Ouagadougou.
Ce permis couvre une superficie de 54,02 km² et est développé par Kiaka SA, une filiale de West African Resources Ltd (WAF), société aurifère australienne basée à Perth. Il ressort du document que la production annuelle moyenne est estimée à 234.000 onces d’or, avec un pic de 258.000 onces durant les cinq premières années d’exploitation. La bonne nouvelle qui résulte du projet de Kiaka est que la production d’or est prévue pour le troisième trimestre 2025 et que les réserves exactes du site n’ont pas encore été précisées.

Manganèse de Tambao, le plus important gisement du pays
Qu’en est-il du gisement de manganèse de Tambao, qui a connu beaucoup de rebondissements judiciaires au Burkina Faso ? L’ITIE qui a commandité le rapport souligne qu’avec des réserves estimées à 100 millions de tonnes, le gisement de Tambao, situé dans la région du Sahel, province de l’Oudalan, est l’un des plus importants gisements de manganèse du Burkina Faso. Historiquement, le site a été exploité par Pan African Minerals, qui a perdu ses droits en 2018. En 2023, le gouvernement burkinabè a cédé le projet à la société turque Afro Turk. Toutefois, en 2024, les titres ont été retirés en raison du non-respect des engagements contractuels par la société.

Le phosphate déjà exploité pour faire des engrais
Le rapport ITIE annonce que le gisement de Kodjari, dans la province de Tapoa (région de l’Est), est l’un des principaux sites de production de phosphate au Burkina Faso. Exploité par la Société d’exploitation des phosphates du Burkina (SEPB), ce gisement est stratégique pour l’industrie locale des engrais. Les réserves du site sont estimées à plus de 100 millions de tonnes, faisant de Kodjari une ressource clé pour le développement industriel du pays. Selon les données fournies par la SEPB, l’activité minière a été limitée aux mois de janvier et février 2023, avec une production totale de 138 tonnes, valorisée à 12,42 millions FCFA, sur la base du prix administré de 90.000 FCFA par tonne fixé par l’État.
Au cours de l’année, la société a vendu 416,45 tonnes de phosphate, générant des revenus de 37,48 millions FCFA. Après le mois de février 2023, la SEPB a réorienté ses opérations vers la fabrication de mélanges d’engrais NPK dans son usine située à Koupéla, cessant ainsi l’extraction de phosphate du site d’exploitation de Kodjari.

La réouverture de la mine de Zinc de Perkoa toujours attendue
Le gouvernement burkinabè peut compter sur la réouverture de la mine de zinc de Perkoa, dans la province du Sanguié. C’est la seule mine de zinc en exploitation, avec une production débutée en 2013. Le document rapporte que selon le rapport 2023 du ministère de l’Énergie, des Mines et des Carrières (MEMC), aucune production de zinc n’a été enregistrée durant l’exercice 2023. À la date de décembre 2023, aucun permis d’exploitation portant sur le zinc n’a été identifié dans le cadastre. La société Nantou Mining, détentrice du permis d’exploitation de la mine de Perkoa (principal projet de zinc du pays), a cessé ses activités en 2022 et son permis d’exploitation a été retiré en 2023. Le rapport mentionne les traces des calcaires présents dans plusieurs régions, utilisés principalement pour la production de ciment.
Toujours dans le document, l’ITIE mentionne qu’il y a des traces de lithium à Banfora, Gaoua et Bobo-Dioulasso.
Synthèse Ambèternifa Crépin SOMDA

Quelle est l’utilité du zinc ?

Le zinc est un métal indispensable à l’action de centaines d’enzymes dans l’organisme. Il est, entre autres, nécessaire à la croissance, à la maturation sexuelle, au fonctionnement du système immunitaire, ainsi qu’au renouvellement de la peau et des cheveux.

 

Quelle est l’utilité de l’uranium ?

Utilisé au sein des centrales nucléaires, le minerai d’uranium, transformé, va permettre de produire de l’électricité. Chaque assemblage fabriqué permet d’alimenter une ville de 100.000 habitants en énergie pendant un an pour des besoins domestiques ! Et donc, 3 assemblages à partir d’un cylindre d’uranium enrichi.o

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