• Pour les secteurs d’agriculture, de foresterie et autres affectations des terres
• Plus de 365 milliards FCFA déjà encaissés par le Burkina Faso
• Au profit de 37 projets sur la période 2020-2024
240 milliards FCFA sur la période 2023-2033, tel est le montant que va mobiliser le gouvernement burkinabè, dans le cadre de financements climatiques auprès de divers Fonds, du secteur privé et sur les marchés carbones pour la mise en œuvre d’un vaste programme de réduction des émissions dans le secteur AFAT (Agriculture, Foresterie et autres Affectation des Terres). Cette bonne nouvelle pour le Burkina Faso, qui est confronté aux impacts et aléas des changements climatiques (dégradation de l’environnement, pollution de l’air, déboisement…) a été annoncée par le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger Barro, le lundi 7 janvier 2024, aux Députés à l’Assemblée législative de transition. Présent à l’hémicycle pour répondre à une question orale d’un Député, Docteur Roger Barro a révélé que le Burkina Faso avait entrepris d’autres initiatives pour la mobilisation de financements climatiques d’un montant de 400 millions USD, soit près de 240 milliards FCFA pour la période 2023-2033.
En plus de cette manne financière, le ministre en charge de l’environnement a porté à la connaissance des élus nationaux que la participation du Burkina Faso aux conférences des parties sur les changements climatiques (COP) était financièrement rentable. A titre d’exemple, il révèle que de 2020 à 2024, plus de 365 milliards FCFA ont été mobilisés pour la mise en œuvre de 37 projets dans les domaines éligibles aux différents Fonds environnementaux tels que le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), le Fonds spécial pour les changements climatiques (FSCC) qui finance l’adaptation et le transfert de technologies dans tous les pays en développement, membres de la CCNUCC , le Fonds pour les pays les moins avancés (FPMA) qui répond aux besoins d’adaptation urgents et immédiats des PMA, etc.
Les autres domaines (eaux internationales, produits chimiques, couche d’ozone) sont financés par un budget séparé sous forme de fonds compétitifs à l’échelle mondiale, à travers des documents de projets élaborés et soumis au FEM pour appréciation et recherche de financement.
Participation du Burkina Faso aux COP financièrement rentable
Il faut rappeler que le gouvernement burkinabè a pris part à plusieurs COP. Les dernières en date sont celles de la 29e Conférence ou COP 29, qui s’est tenue du 12 au 22 novembre 2024, à Baku, en République d’Azerbaïdjan, Cali en Colombie du 21 octobre au 1er novembre 2024, et la 16e Conférence tenue du 02 au 13 décembre 2024 à Riyad, en Arabie Saoudite. Ce sont ces trois COP dites de la Convention de la génération de Rio de Janeiro, adoptées en 1992 au Brésil, qui sont les plus connues du grand public, parce que plus médiatisées, sinon il y a bien d’autres Conférences des parties.
Ambéternifa Crépin SOMDA
Encadré
Quelques contraintes de mobilisation des financements climatiques
La difficulté de capitalisation des projets exécutés par certains acteurs de la société civile et des ONG. Toute chose qui limite la transparence dans la finance climatique comme l’exige la Convention ;
L’absence d’entités nationales accréditées auprès des différents Fonds, limitant la mobilisation des ressources pour des projets nationaux, comme c’est le cas pour le Fonds d’adaptation où le pays dispose actuellement d’une allocation de 20 millions de dollars US ;
Le retard de paiements des cotisations au niveau des secrétariats de certaines Conventions, compromettant souvent la participation et la prise de parole à certaines instances de décision ;
Le retard dans le démarrage des projets pour diverses raisons (COVID-19, reversement des projets dans le canevas national, afin de permettre la création du projet et les textes connexes).