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Société burkinabè de tomates: la matérialisation de l’entrepreneuriat communautaire

  • Quatorze mois après le lancement officiel des travaux
  • Une usine de tomate entièrement financée par le peuple burkinabè voit le jour
  • Une nouvelle manière de penser notre développement aussi
Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré

Le président du Faso le capitaine Ibrahim Traoré a inauguré ce samedi 30 novembre 2024 à Bobo-Dioulasso, l’usine de transformation de tomate, dénommée SOBTO. Cette usine, fruit de l’actionnariat populaire, est la toute première de la série de projets portés par l’Agence pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire APEC.

Quatorze mois après le lancement officiel des travaux, la société burkinabè de tomates, SOBTO, est devenue aujourd’hui une réalité. D’un coût de réalisation estimé à 7,5 milliards de FCFA, elle est spécialisée dans la transformation de tomate et la production de pâte de tomate sous le nom commercial « A’diaa » qui signifie « quel délice » en langue Bôbô.

Bâtie sur une superficie de 5 hectares, elle a été conçue selon les normes d’une construction moderne. Cette bâtisse selon le Directeur général de l’APEC, Karim Traoré, comporte un bâtiment administratif R+1 extensible, doté de 16 bureaux, de 2 salles de réunion, et des espaces modulables pouvant être cloisonnés en bureaux complémentaires en fonction des besoins ; une cantine spacieuse équipée d’une cuisine et d’un bloc vestiaire pour le personnel; Une infirmerie moderne capable d’offrir des soins primaires, ouverte au personnel et aux populations riveraines; un bâtiment industriel couvrant une superficie de 1200m2 abritant les équipements de production ayant une capacité de production de 100 tonnes de tomate par jour. Deux magasins de stockage destinés aux matières premières, et aux produits finis; un pont-bascule destiné au pesage de la tomate fraiche et un atelier de maintenance.

Karim Traoré, DG de l’APEC

Cette usine, vient ainsi contribuer au développement économique et social du Burkina, car à terme, elle permettra de créer 180 emplois directs permanents et 3000 emplois indirects.

« Un chiffre d’affaires annuel moyen de 8 milliards est attendu sur les cinq premières années d’exploitation. Cette performance financière viendra renforcer la contribution de l’usine à l’économie nationale et améliorer les conditions de vie des communautés environnantes », a précisé le DG de l’APEC Karim Traoré.

Le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré s’exprimant devant la presse à l’issue de l’inauguration, a laissé entendre que: « Pour que ce projet voit le jour, il a fallu l’engagement patriotique des Burkinabè, de l’intérieur et de la diaspora, qui ont souscrit massivement au programme de l’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire.

Le développement endogène est une doctrine. Il faut que tout le monde se l’approprie ».

L’ambition selon les porteurs du projet est non seulement d’absorber la majorité de la production locale de tomate pour une transformation interne au Burkina Faso, mais aussi de conquérir le marché international, positionnant ainsi notre production sur des segments compétitifs et valorisant le savoir-faire local.

Le Président du conseil d’administration de la société de coopérative Bâtir l’Avenir, partenaire technique de l’APEC, Aziz Nignan, a salué la réalisation de cette usine qui pour lui s’inscrit dans une dynamique de souveraineté économique. « À travers cette usine nous ne fabriquons pas seulement des produits mais nous forgeons aussi une nouvelle manière de penser notre développement. Un développement souverain basé sur une société constructive où chacun bénéficie directement des fruits de ses efforts. Cette usine n’est qu’une victoire d’étape car il reste beaucoup à faire pour industrialiser efficacement le Burkina ».

IB/Collaborateur

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