• Secteur privé et énergie au menu des discussions avec la SFI
• Soutenir le plan de développement de la BADF
• Les sujets au cœur des échanges avec le ministre Nacanabo
Les Assemblées annuelles du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale ont eu lieu du 21 au 26 octobre 2024, à Washington.
Au programme de ces assemblées, qui réunissent des décideurs politiques et économiques et des représentants du secteur privé, figurent des rencontres sur une panoplie de questions relatives au poids de l’inflation et de la dette, aux défis de l’intégration économique, et à l’impact du changement climatique et des transformations technologiques. D’autres sujets qui seront abordés concernent les marchés financiers mondiaux, la sécurité alimentaire, ou encore le développement durable.
Ce conclave a aussi été l’occasion pour la délégation du Burkina Faso, avec à sa tête, le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, d’échanger avec les Administrateurs-pays de ces deux institutions. Selon le communiqué, publié par la Direction de la communication du ministère, ces derniers ont, par ailleurs, « réitéré leur disponibilité et leur accompagnement ».
Ainsi, en marge de ces instances statutaires, le ministre de L’Economie et des Finances, Gouverneur du FMI et de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, a échangé avec le vice-président de la Société financière internationale (SFI), Sergio Pimenta, l’Administrateur de la Banque mondiale pour le Burkina Faso, Abdoul Salam Bello, et l’Administrateur du FMI pour le Burkina Faso, Régis Sondo.
L’énergie et le secteur privé discutés avec la SFI
Avec le vice-président de la SFI, Sergio Pimenta, les échanges ont porté sur les actions engagées par la SFI pour accompagner le secteur privé et les réformes-clés dans le domaine de l’énergie, de la digitalisation et des marchés publics, à travers le développement d’une plateforme numérique pour un guichet unique des marchés publics. La SFI, membre du Groupe de la Banque mondiale, est la principale institution de développement axée sur le secteur privé dans les pays émergents.
Elle mène des opérations dans plus d’une centaine de pays, consacrant son capital, ses compétences et son influence à la création de marchés et d’opportunités dans les pays en développement. Au cours de l’exercice 2024, IFC a engagé un montant record de 56 milliards de dollars en faveur de sociétés privées et d’institutions financières dans des pays en développement, en s’appuyant sur des solutions du secteur privé et en mobilisant des capitaux privés pour créer un monde sans pauvreté sur une planète vivable.
A ces échanges, le ministre Nacanabo a plaidé pour des interventions plus accrues, ciblées et à fort effet d’impact au profit des entreprises intervenant dans divers segments de l’économie et dans les zones à fort afflux de personnes déplacées internes, afin de soulager les communautés hôtes et les finances publiques déjà fortement sollicitées, à travers le Fonds national de solidarité, les filets sociaux et le financement des infrastructures de base.
Le plaidoyer du ministre auprès de la SFI a concerné également un accompagnement de la Banque Agricole du Faso (BADF) dans son plan de développement. Le vice-président Pimenta a traduit la disponibilité de son institution à toujours accompagner le secteur privé dans tous ses segments d’actions et a marqué son engagement et celui de son institution à examiner avec diligence toutes les sollicitations exprimées. L’Administrateur du Burkina Faso auprès de la Banque mondiale, Abdoul Salam Bello, en fin de mandat, a reçu les félicitations du ministre Aboubakar Nacanabo pour le succès de sa mission et son engagement aux côtés du Burkina Faso. Abdoul Salam Bello a aussi remercié le Gouverneur pour le soutien au cours de son mandat et présenté les grandes thématiques sur lesquelles le bureau discute avec la Banque mondiale et qui seront poursuivies par le nouvel Administrateur, Harold Tavares.
Il s’agit de la possibilité d’octroyer plus de ressources concessionnelles aux pays de sa circonscription, la révision du modèle de financement de la Banque mondiale et la poursuite du soutien de l’agenda des réformes et des initiatives, en vue de permettre à la Banque mondiale de prendre en compte les défis des pays dans les secteurs-clés de développement.
Les échanges avec l’Administrateur, Regis Sondo, ont porté sur la mise en place du programme de réformes avec le FMI, qui vise à rétablir la stabilité macroéconomique, à préserver la viabilité de la dette tout en protégeant les populations les plus vulnérables, et à jeter les bases d’une croissance forte, tout en dégageant un espace budgétaire pour les dépenses prioritaires.
Les deux personnalités ont aussi échangé sur l’accès rapide aux ressources du « fonds fiduciaire pour la résilience et la durabilité » (RST) qui, selon l’Administrateur Sondo, sont des ressources très concessionnelles.
NK
Encadré
Fonctionnement de la Banque mondiale
La Banque mondiale est semblable à une coopérative dans laquelle les actionnaires sont ses 189 pays membres. Ces actionnaires sont représentés par un Conseil des Gouverneurs, qui est l’organe de décision suprême de la Banque mondiale. Les Gouverneurs sont, en général, les ministres des Finances ou du Développement des pays membres. Ils se réunissent une fois par an, à l›occasion des Assemblées annuelles des Conseils des Gouverneurs du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI).
Les Gouverneurs délèguent certains aspects de leur mandat à 25 Administrateurs, qui sont en poste au siège de la Banque. Les cinq principaux actionnaires nomment chacun un Administrateur, et les autres pays membres sont représentés par des Administrateurs élus.
Le président du Groupe de la Banque mondiale préside les réunions du Conseil des Administrateurs et est responsable de la gestion générale de la Banque. Il est sélectionné par le Conseil des Administrateurs pour un mandat renouvelable de cinq ans.
L’ensemble des Administrateurs constitue le Conseil des Administrateurs de la Banque mondiale. En règle générale, ils se réunissent au moins deux fois par semaine pour superviser les activités de la Banque, et notamment, pour approuver les opérations de prêt ou de garantie, les nouvelles politiques, le budget administratif, les stratégies d’aide aux pays et les décisions touchant aux emprunts et aux finances de l’institution.
Le fonctionnement de la Banque mondiale est assuré sous l’impulsion et la conduite du président, des membres de la Direction et des vice-présidents responsables des différents Bureaux régionaux, secteurs et réseaux.
Source : Banque mondiale