• Le premier statisticien du pays
• Remplace à ce poste Boureima Ouédraogo
• Le Recensement général des entreprises 2024, premier défi
Toubou Ripama est le nouveau Directeur général de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD). Nommé en Conseil des ministres, le 4 septembre 2024, il a pris fonction le 12 septembre dernier, au cours d’une cérémonie de passation de service.
Le premier statisticien du pays des Hommes intègres a tenu à saluer le mérite de son prédécesseur, Boureima Ouédraogo. « Je voudrais rendre hommage au Directeur général sortant, M. Ouédraogo, pour les résultats obtenus et son apport au rayonnement du système statistique national tout entier. Sous son leadership, l’INSD a fait d›importants progrès, renforçant ainsi sa crédibilité et sa capacité à fournir des données fiables et pertinentes pour guider les décisions politiques, économiques et sociales de notre pays », a déclaré M. Ripama.
Des résultats que le porte-parole du personnel de l’INSD a aussi salués. Dans son adresse, lors de la cérémonie de passation, le représentant du personnel de l’INSD s’est exprimé : « notre profonde gratitude pour les années de service que vous avez consacrées à notre institut. Nous saluons ici votre leadership exemplaire et votre engagement sans faille en faveur d’un dialogue social constructif au sein de notre institution ». A en croire le personnel de l’INSD, au titre du dialogue social, M. Ouédraogo a tenu des cadres de concertations, offrant l’occasion de discuter des problèmes que vivent le personnel et de trouver des solutions. « Votre engagement à privilégier le dialogue a permis de concrétiser des avancées importantes », s’est réjoui le porte-parole du personnel.
Des défis attendent le nouveau DG de l’institut
Celui qui préside désormais aux gouvernails de l’INSD est démographe de formation, spécialiste en statistiques démographiques et sociales, Conseiller technique en suivi-évaluation de projet/programme, expert en établissement et mise en place de systèmes de suivi et évaluation, y compris la collecte et l›analyse de données, la rédaction de rapports et la gestion de l’information.
Des propos du représentant du personnel, « l’INSD subit actuellement les répercussions du contexte national marqué par la crise sécuritaire. Les enjeux sont nombreux et les attentes des travailleurs sont grandes, mais nous croyons en votre capacité à mener l’INSD vers de nouveaux horizons, à relever les défis avec résilience et à préserver les valeurs qui font notre force ».
Des déclarations que Toubou Ripama a bien écoutées, puisqu’il a assuré que « je ne ménagerai aucun effort pour l’atteinte des objectifs que nous nous fixerons. La mission est commune et la gestion sera collégiale. Nous devons impérativement former une équipe unie. Pour ce faire, nous devons faire de la communication la clé de voute du succès de nos actions ».
A noter que Toubou Ripama arrive à un moment où l’INSD s’est lancé dans un vaste programme de recensement général des entreprises du Burkina Faso.
Lancé depuis le 8 août, sur l’ensemble du territoire, l’opération s’étale jusqu’en fin décembre 2025. Pendant quatre mois, 550 agents vont sillonner les 13 régions du Burkina Faso pour récolter les données. Leur travail dans ce RGE va consister à recueillir des informations fiables et à jour sur l’ensemble des unités économiques évoluant dans les secteurs formel et informel et résidentes sur le territoire national.
NK
Filet
Retour sur les acquis engrangés par le DG sortant
En matière de production statistique, on peut loger dans les acquis, le cinquième recensement général de la population et de l’habitation qui a été un succès majeur, fournissant des données précieuses qui permettront d’éclairer les politiques publiques et de mieux comprendre les dynamiques démographiques du Burkina Faso.
Dans le sillage de ce recensement, plusieurs autres enquêtes et recensements ont été réalisés par l’INSD tels que la 5e enquête démographique et de santé, les enquêtes harmonisées sur les conditions de vie des ménages, l’enquête régionale intégrée sur l’emploi et le secteur informel, l’enquête de base sur l’emploi et le secteur informel et bien d’autres.
La production des statistiques courantes s’est renforcée avec des publications plus régulières, et la qualité des données s’est améliorée avec le rebasage des comptes nationaux, la rénovation de l’indice harmonisé des prix à la consommation, l’adoption de méthodologies et d’outils actualisés, ainsi que le lancement de nouveaux indices, comme l’Indice du coût de la construction.
Selon les propos de M. Ouédraogo, au cours de la période 2018 à 2023, le taux de réalisation des publications des statistiques courantes de l’INSD a oscillé entre 92,2% et 98,1% et le pourcentage des publications statistiques diffusées dans les délais impartis, conformément aux normes SGDD, varie entre 89,7% et 92,3%.
A prendre aussi en compte dans les acquis, l’appui technique de l’INSD et l’accompagnement financier des projets de développement de la statistique qui ont permis d’initier et de réaliser plusieurs opérations majeures, dont le 2e recensement général de l’agriculture, l’enquête nationale sur le cheptel, le recensement avec géoréférencement des infrastructures éducatives.
En ce qui concerne les réformes, « nous avons mis en œuvre des changements significatifs pour moderniser notre institution et renforcer le système statistique national. L’INSD a élaboré son premier plan stratégique dont l’objectif poursuivi est de rendre l’institut performant, innovant, répondant aux besoins des utilisateurs de statistiques officielles et contribuant au renforcement du SSN. Nous avons également travaillé à l’élaboration et à la promotion de la loi statistique, ainsi que divers projets de textes d’application dont l’adoption permettra de renforcer le cadre juridique et institutionnel de notre système statistique », a égrené le DG sortant.
