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Patronat burkinabè: 50 ans sous le signe de la résilience

• Des états généraux du secteur privé pour marquer l’évènement

• Plus de 10 millions d’emplois créés en 2021

• Plus de 15.000 milliards FCFA aux caisses de l’Etat

1974-2024, le Patronat burkinabè a 50 ans d’existence. Pour marquer d’une pierre blanche ce jubilé d’or, le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB), avec à sa tête son président, le banquier Idrissa Nassa, a décidé de marquer une halte pour voir les acquis mais surtout poser les jalons d’une économie burkinabè solide, rentable et créatrice de croissance. Tout le gotha d’Hommes d’affaires burkinabè et de la diaspora, réunis autour de leur président, a diagnostiqué les 5, 6 et 7 septembre 2024, à Ouagadougou, sur les états généraux du secteur privé autour du thème central : “ Contribution du secteur privé au développement économique et social du Burkina Faso : état des lieux, enjeux et perspectives.

Abordant les défis du secteur privé, le président du CNPB a relevé que le monde des affaires était confronté à diverses crises, à des chocs endogènes et exogènes, et à leurs corollaires qui ont pour noms, insécurité et menaces terroristes, tensions géopolitiques, inflation internationale, déficit énergétique, problèmes de règlementation des marchés financiers, changement climatique, etc.

Face à ces crises, dit-il, le secteur privé fait montre d’une résilience remarquable. Il ajoute qu’il a toutefois besoin de renouveler ses ressorts, de se réinventer et de se repositionner, pour mieux faire face et saisir les opportunités que comporte toute situation. Pour lui, ces états généraux sont donc une occasion pour réfléchir à ces défis, et au renouveau indispensable.

Plus de 1.000 milliards d’investissements

Sur la contribution du secteur privé au développement socioéconomique, Idrissa Nassa a salué son apport inestimable dans tous les secteurs de la vie économique. Il a révélé que le secteur privé burkinabè était le premier pourvoyeur d’emplois, avec plus de 10,4 millions de salariés, selon les données de l’Observatoire national de l’emploi et de la formation en 2021. 9 emplois sur 10 au Burkina Faso sont créés par le secteur privé.

Le secteur privé burkinabè, c’est aussi près de 90% de contribution dans la formation des recettes fiscales et douanières. Il est également le premier mobilisateur de ressources financières pour le Budget de l’Etat et pour l’effort de paix. Le secteur privé burkinabè, c’est plus de 1.207 milliards FCFA d’investissements en 2022, soit 54,3% de l’investissement total dans le pays, selon les données de la Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP).

En termes de recettes perçues par le Trésor public, c’est plus de 15.000 milliards FCFA de 2013 à 2023. Le secteur privé burkinabè, c’est aussi une diaspora économique dynamique et dont l’action est pourtant peu visible. Selon les données de la Banque mondiale, en 2023, le Burkina Faso a reçu de la diaspora 578,9 millions de dollars, soit près de 320 milliards FCFA, essentiellement de privés burkinabè.

L’État sera toujours aux côtés du privé

Le parrain, le président de la Commission de l’Uemoa, Abdoulaye Diop, représenté par le commissaire, Pr Filiga Sawadogo, a souligné que l’Union attachait une importance primordiale au renforcement du secteur privé, moteur de la croissance économique, créateur d’emplois et partenaire indispensable de la lutte contre la pauvreté. Le Premier ministre, représenté par le ministre d’Etat en charge du travail, Bassolma Bazié, a souhaité un secteur privé plus entreprenant, plus dynamique et plus innovant. Il a reconnu la contribution significative du secteur privé à l’effort de paix.

Pour lui, il n’y a pas de doute que le succès du secteur privé profite à tous. Sur ce, il a souhaité une franche collaboration Etat/secteur privé. Ces états généraux du secteur privé au Burkina Faso ont connu la présence des présidents et représentants des organisations sœurs du Mali, pays invité d’honneur, du Bénin, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, de la COEBCI, de CEDIAPEC New York, de IFG Afrique et de la FOPAO.

ACS

 

Encadré

Aperçu de cette contribution de notre secteur privé à la Nation

Principal acteur d’exportation du pays, car les secteurs d’exportations les plus dynamiques, notamment, celui de l’or, du coton, des produits d’élevage, de l’anacarde et des autres produits du cru, etc. sont dominés par l’initiative privée ;

-Acteur essentiel qui assure l’approvisionnement régulier des marchés nationaux, provinciaux et locaux ;

-Contribution remarquable à la formation du capital humain par les écoles, les hôpitaux et les cliniques privés, les centres de formation et universités privées ;

-Contribution remarquable au rayonnement sous-régional et international du pays, dans les domaines des bâtiments et travaux publics, de la banque, de la bourse, de l’industrie de la cimenterie, des transports, des semences ;

-Regorge aujourd’hui de champions de haut niveau, d’entrepreneurs qui sont des références dans la sous-région et en Afrique.

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