• Légumes frais et charbon de bois moins chers
• Certains produits toujours en hausse
• Notamment, les céréales
Le 10 mars 2024, l’Institut national des statistiques et de la démographie (INSD) a rendu public l’indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) du mois de février. Cet indice mesure l’évolution des prix d’un « panier de consommation ». L’IHPC a pour couverture géographique 5 localités et pour population de référence l’ensemble des ménages de ces 5 localités. Le panier de la ménagère comprend 722 variétés suivies dans 2.137 points d’observation (marchés, points de vente). Plus de 18.383 relevés de prix sont effectués chaque mois par les enquêteurs de l’INSD.
Et pour ce mois de février, « l’indice harmonisé des prix à la consommation affichait une baisse de 1,2% par rapport à janvier 2024. Le recul du niveau général des prix à la consommation, en février 2024, est lié à la baisse des prix dans les fonctions « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » et « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles ».
Dans le premier groupe de produits, ce sont les prix des légumes frais comme secs qui ont marqué la baisse. En plus des légumes, les prix des farines, des huiles et graisses, ainsi que des tubercules comme la pomme de terre ont aussi marqué une baisse.
La seconde fonction « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » a, elle aussi, connu une baisse de ses prix avec pour principale cause, la baisse du prix du charbon de bois et du bois de chauffe. Cette baisse entre janvier et février 2024 est surtout enregistrée dans la région de l’Est. Des explications de l’INSD, il ressort que dans cette zone du pays, la situation sécuritaire entretient une faible fréquence d’arrivée de ces deux produits. La variation des prix des deux produits de cette localité est liée à l’arrivage qui est assujetti à la situation sécuritaire de la zone.
Certains produits, toujours en hausse.
Dans ce panier de la ménagère, des produits affichent toujours des prix à la hausse pour ce mois de février. Une hausse de prix a été enregistrée dans les fonctions « boissons alcoolisées, tabac et stupéfiants » et « transports ».
Dans le premier groupe, on note une hausse des prix des céréales, des poissons et fruits de mer, des agrumes comme le citron et de la banane plantain. Toujours au niveau des boissons, l’INSD note qu’en février, le tabac à chiquer et la bière traditionnelle dolo s’achetaient plus cher qu’en janvier 2024. La fonction « transport », quant à elle, connait une hausse de prix imputable aux achats et dépenses d’utilisation de véhicules.
En analysant les différents prix, l’INSD note que c’est surtout les produits de l’énergie et dans une moindre mesure, les produits frais, qui ont tiré les prix vers le bas.
Les produits non durables ont également impacté le recul des prix entre janvier et février 2024. Parmi les secteurs de production, c’est surtout dans le secteur primaire qu’il y a eu une baisse de prix. Selon l’origine des produits, ce sont les produits locaux qui ont impacté la tendance baissière des prix en ce mois de février 2024.
ESS
Encadré
Statistiques des bases de données IHPC base 2014 des pays de l’UEMOA
| Union | Nombre de variétés | Nombre de points de vente | Nombre de produits élémentaires | Nombre de relevés |
| Moyenne | 652 | 2.387 | 12.664 | 15.859 |
| Min. | 573 | 1.403 | 6.028 | 7.413 |
| Max. | 722 | 5.182 | 19.073 | 30.520 |
Source : Commission de l’UEMOA
Encadré
L’Indice harmonisé des prix à la consommation (IHPC) de l’UEMOA en bref
Depuis octobre 2018, l’UEMOA est passée de l’IHPC base 100 en 2008 à l’IHPC base 100 en 2014. Ce dernier indice a été validé par le Règlement N°03/2017/CM/UEMOA portant adoption des modalités d’élaboration et de calcul de l’Indice harmonisé des prix à la consommation au sein des Etats membres de l’UEMOA (IHPC base 100 en 2014).
Les calculs de l’inflation dans l’Union se font à partir de cet indice base 2014 depuis janvier 2017. Dans chacun des huit pays de l’Union, 4 ou 5 zones économiques ont été définies de sorte à couvrir l’ensemble du territoire de chaque Etat. Les paniers des pays contiennent en moyenne plus de 650 variétés et les prix sont collectés sur des points de vente dont le nombre varie entre 1.403 et 5.182 suivant les Etats. Dans les Etats de l’UEMOA, au minimum 7.400 relevés sont effectués chaque mois.
