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Elevage de lapin: une opportunité dévoilée à Korsimoro

• Une journée consacrée au lapin

• Communications et séances pratiques sur son élevage

• Découverte des potentialités dont regorge cette filière

Moumouni Simporé, président du Cercle des cuniculteurs : « Ceux qui ont l’intention de nous rendre visite avec l’espoir de voir le feu du barbecue s’allumer ne sont pas les bienvenus dans nos fermes ». (DR)

«Au mois de février 2023, nous avons reçu une visite fortuite d’une délégation du Cercle des cuniculteurs conduite par son président. Après avoir vu quelques élevages et échanger avec les éleveurs, la délégation a reçu comme doléances, l’appui à l’organisation des acteurs et le renforcement de leurs capacités techniques. Promesse avait alors été faite de consulter la base pour la suite à donner ». C’est ainsi que le porte-parole des éleveurs de lapins de Korsimoro, Commune rurale de la province du Sanmatenga, dans la région du Centre-Nord, a justifié la deuxième édition de la journée de sensibilisation sur les potentialités de la cuniculture, le samedi 15 juillet 2023.

La « Journée de sensibilisation sur les potentialités de la cuniculture », de l’avis des organisateurs, s’inscrit dans leur volonté de vulgarisation de la cuniculture. La première édition a été placée sous le thème « La filière lapin : une opportunité à saisir pour tous les acteurs » et a servi de cadre pour des éleveurs, des investisseurs et l’administration publique à prendre conscience des potentialités de l’élevage des lapins, à Ouagadougou, en juin 2022.  L’édition de 2023 s’est tenue autour de la thématique : « La filière lapin : de la résilience à portée de main ».

Il s’agit pour nous de faire découvrir les potentialités dont regorgent cette filière, d’une part, et d’autre part, d’offrir une opportunité à tous ceux qui sont en quête de construction ou de reconstruction de leurs moyens de subsistance. Dans la pratique, il y a eu des communications sur le lapin lui-même, les conditions d’élevage et l’action de l’association en faveur du secteur. Des cages, des animaux et du matériel d’élevage ont permis aux participants de joindre la parole à l’acte, la théorie à la pratique.

La cérémonie d’ouverture a connu du beau monde . (DR)

La deuxième édition était sous la présidence du ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, des Ressources animales et halieutiques chargé des ressources animales, et du parrainage du président de la Délégation spéciale de la Commune de Korsimoro.

Le ministre a invité les cuniculteurs à gagner le pari du regroupement pour faciliter l’exécution de politiques efficaces pour le développement de la filière, tout en les rassurant de l’engagement du gouvernement à faire de la cuniculture au Burkina Faso une filière performante qui renforce la sécurité alimentaire et contribue au développement socioéconomique équitable de la population burkinabè.

Par la voix de son représentant, Boureima Ouédraogo, Directeur général de la production animale, il annoncé les mesures prises à cet effet : « Dans l’immédiat, nos services compétents travaillent à rendre disponible le vaccin contre la maladie hémorragique virale du lapin, désignée par VHD ou RHD et qui reste la hantise des éleveurs. Nous sommes conscients qu’il nous faut également un document de référence pour toutes les interventions publiques et privées dans le domaine de l’élevage cunicole et de la promotion de la filière lapin dans son ensemble : la Stratégie nationale de développement de la cuniculture au Burkina Faso (SNDC-BF) ».

La « Journée de sensibilisation sur les potentialités de la cuniculture » est une initiative de l’association « Cercle des cuniculteurs », qui existe depuis septembre 2018, avec pour objectif principal de promouvoir la cuniculture au Burkina Faso. La mise en place de cette structure a fait bouger les lignes, tant au sein des acteurs que dans l’administration publique.  « Avec la création de l’association « Cercle des cuniculteurs », nous avons compris vite deux choses : le développement de notre activité sera endogène ou ne le sera pas, d’une part, et d’autre part, il nous faut porter le fardeau des pionniers », a reconnu le président, Moumouni Simporé.

Le caractère endogène s’est traduit une fois de plus, à travers la rencontre de Korsimoro. Pour son organisation, le bureau de l’association a demandé une contribution spéciale à chaque membre : un lapin et un appui financier. Ce sont cette contribution spéciale et les cotisations mensuelles qui ont supporté en grande partie l’organisation de cette activité.

JB

Encadré

Quelques acquis du Cercle des cuniculteurs

L’organisation des éleveurs : les recenser et les faire quitter l’élevage de prestige ou de contemplation pour en faire un business.

La collaboration avec l’Administration : les cuniculteurs sont associés aux activités du ministère en charge des ressources animales et des séances de travail pour l’élaboration de la Stratégie nationale de développement de la cuniculture au Burkina Faso (SNDC-BF).

L’implication de la recherche scientifique : avec la contribution de l’association, une dizaine de rapports de fin de cycle sur le lapin du Burkina sont disponibles au Burkina Faso. Une convention avec le CNRST en cours, pour l’élaboration de formules alimentaires pour les animaux.

L’implantation d’une ferme de 500 cages-mères pour accroître le cheptel : la réalisation de ce projet qui produira entre 12 500 et 17 500 lapins par an facilitera l’acquisition de reproducteurs de bonnes performances aux éleveurs et aidera à créer un circuit d’écoulement des produits pour satisfaire la forte demande.  Les études de faisabilité sont déjà réalisées et il reste à trouver le financement pour l’implantation.

La mise en place de la coopérative : la création de la coopérative devrait permettre aux éleveurs de passer définitivement de la contemplation au business, car l’association, ayant un but non lucratif, ne dispose pas de tous les leviers pour attirer les financements.

La Journée de sensibilisation sur les potentialités de la cuniculture : elle s’inscrit dans une volonté de vulgarisation de la cuniculture pour amener des éleveurs, des investisseurs et l’administration publique à prendre conscience des potentialités de l’élevage des lapins.

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