Le couloir de la mort. Entre Djibo et Kongoussi, le bras de fer meurtrier se joue entre les terroristes et nos forces armées. Trop de victimes civiles et militaires. 31 soldats et trois supplétifs de l’armée ont été tués dans une attaque à Namsiguia, le 26 juin dernier. On les pleure, c’est normal. On leur rend hommage pour ce sacrifice ultime, c’est un devoir. On s’énerve de notre impuissance à prévenir ces drames, c’est normal. Et on cherche des boucs émissaires. Ici, ça peut déraper. Ce n’est pas la première attaque meurtrière et ce ne sera peut-être pas la dernière de cette envergure. Il dépend de nos états-majors de faire les choix les plus judicieux. On sait que ce n’est pas toujours facile avec les moyens dont disposent les combattants, dans un front qui s’étale d’ouest à l’est et avec, de plus en plus d’incursion de l’intérieur du territoire. Au-delà du bilan humain et matériel, il importe de garder la tête froide pour tirer les bonnes leçons de ces défaites militaires. Réduire les pertes doit être un élément de la stratégie des FDS. C’est un élément psychologique déterminant à cette étape de la guerre tous azimuts que mène le pays. Il n’y a pas que le moral de la troupe, il y a celui de l’opinion et des citoyens qui soutiennent cet effort de guerre à bout de bras qui a besoin d’être entretenu.
Par Abdoulaye TAO