La mise en œuvre du statut particulier du métier « Education, formation et promotion de l’emploi » adopté par décret du 30 mars 2020 connait une avancée significative cette année 2022. Deux faits majeurs viennent matérialiser cette avancée : la création de nouveaux emplois et l’organisation des examens professionnels en vue du reclassement de personnels de catégorie B du Préscolaire et du primaire en A3.
Ainsi les emplois d’Educateur certifié de la petite enfance et de Professeur certifié des écoles font-ils leur apparition le corps professionnel de l’Education au Burkina Faso d’une part et d’autre part, les potentiels candidats à ces emplois pourront postuler à partir du 20 septembre. Pour en donner les détails, le directeur des ressources humaines du ministère en charge de l’éducation, Hermann Kaboré et Oumarou Toé de l’Agence nationale de recrutement de l’Etat, étaient face à la presse le 19 aout 2022 à Ouagadougou.
De leurs explications, il ressort que la catégorie A, échelle 3 n’existait pas dans les emplois de la petite enfance. Elle existait par contre au niveau des emplois du primaire et correspondait à la classification catégorielle de l’emploi d’Instituteur principal (IP), un emploi d’encadrement de proximité. Seulement l’accès aux emplois classés dans la catégorie A, ouverts aux ex Instituteurs certifiés, à savoir les emplois d’IP (A3), de Conseiller pédagogique itinérant (A2) et d’Inspecteur de l’enseignement du premier degré (A1) était extrêmement sélectif et contingenté, parce qu’il fallait passer des concours. Le nombre total de postes à pourvoir pour ces trois emplois cumulés était moins de 500. La grande majorité des instituteurs certifiés restait bloquée dans la catégorie B, compte tenu des difficultés pour accéder à la catégorie A.
« L’allègement des conditions d’accès à la catégorie A au niveau de la petite enfance et du primaire par examen professionnel est rendu possible grâce à la signature en janvier 2018, d’un protocole d’accord entre le gouvernement et la Coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) qui a prévu l’adoption d’un statut valorisant au profit de l’éducation et de la recherche », a précisé Hermann Kaboré.
Les nouveaux emplois sont accessibles par examen professionnel. Avec ce mode de promotion des carrières, il suffit pour les candidats d’obtenir la moyenne requise de 10/20 pour être admis. Pour cette année 2022, l’effectif estimatif des Educateurs de la petite enfance remplissant les conditions pour prendre part à l’examen professionnel en vue de l’accès à l’emploi d’Educateur certifié de la petite enfance est d’environ 800. Les candidats remplissant les conditions pour prendre part à l’examen professionnel en vue de l’accès à l’emploi de professeur certifié des écoles, quant à eux, sont environ 38 500. Tous les candidats peuvent être admis, pourvu qu’ils aient la moyenne requise. Pour le DRH du ministère en charge de l’éducation, la nouvelle formule ne renferme que des avantages. « L’option de l’examen professionnel constitue une grande chance pour un grand nombre d’Educateurs de la petite enfance et de professeurs des écoles pour accéder respectivement aux emplois d’Educateur de la petite enfance et de Professeur certifié des écoles. (…) les candidats admis devront commencer à bénéficier des avantages liés à leur nouvel emploi dès le 1er janvier 2023», a-t-il indiqué.
En plus de le ministère en charge de l’éducation nationale et celui de en charge de la fonction publique se félicitent de tenir cet engagement pris en faveur des enseignants. En plus de cette avancé, l’organisation de l’opération casier vides permet d’accélérer le traitement des différents dossiers de carrières.
Martin Sama