Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO tenu à Accra au Ghana, le 3 février, n’a pas pris de sanctions contre le Burkina, comme il fallait s’y attendre.
Mais confirme la suspension du Burkina Faso de toutes ses institutions, jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel et appelle l’autorité militaire à mettre en place les organes de la Transition, à adopter un calendrier électoral et favoriser le retour à l’ordre constitutionnel le plus rapidement possible. L’attitude prochaine de la CEDEAO vis-à-vis du Burkina dépendra des suites réservées à la seconde décision: mettre en place une Transition et un calendrier électoral pour un retour à la vie constitutionnelle. Cet appel n’est nullement assorti d’un délai, donc pas d’ultimatum.
Il appartient donc aux nouvelles autorités d’apprécier le timing nécessaire pour dérouler leur agenda en n’abusant pas de la bienveillance ambiante. En effet, le MPSR lui-même est en pleine structuration. Il met de l’ordre dans le commandement militaire, là où il est très attendu par les Burkinabè pour gagner la guerre. Ces derniers jours, les concertations tous azimuts avec les forces vives ont eu lieu pour expliquer les raisons du putsch et comment il souhaitait conduire le processus. Tout ce qui manque aujourd’hui, c’est un agenda et son contenu. On attend donc.
Abdoulaye TAO
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