Quand on est en crise, il faut éviter d’en rajouter. Le 16 octobre 2021, un convoi de cars nigériens, en provenance d’Abidjan pour Niamey, a été bloqué dans la ville de Bobo-Dioulasso, par le syndicat de transporteurs de la ville qui a décidé de dénoncer ce privilège accordé à leurs collègues du Niger. même munis d’un laisser-passer de l’Ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire. Et on peut comprendre leur coup de sang. Officiellement, en dehors du Niger qui a ouvert les siennes, les autres frontières de l’Union sont fermées aux transports voyageurs, et ce laisser-passer, malgré son blanc-seing diplomatique et son caractère exceptionnel (fête de Mouloud oblige), sonne comme du favoritisme. C’est donc une erreur que de l’avoir délivré sans en informer au préalable ces organisations professionnelles, telles que le syndicat des transporteurs. Et l’occasion a été belle pour les transporteurs burkinabè de demander purement et simplement l’ouverture des frontières, au lieu d’entretenir cette nouvelle activité frauduleuse de transport voyageurs par tricycles et véhicules personnels. Il faut donc accélérer le processus de mise en place des points Covid-19 aux frontières terrestres de l’Union , au risque de nourrir la colère des transporteurs voyageurs dont l’activité s ’est convenablement réduite.o
Par Abdoulaye TAO