Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Harouna Kaboré, s’est félicité que malgré la Covid-19, certaines MPME aient fait preuve de résilience. (Ph. Yvan Sama)
Il est célébré chaque 27 juin, la Journée mondiale des micros, petites et moyennes entreprises (JM-MPME). Le Burkina Faso n’a pas dérogé à cette règle édictée par les Nations unies. C’est ainsi que le ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA), par le biais de l’Agence de financement et de promotion des petites et moyennes entreprises (AFP/PME) et l’ensemble des structures d’appui aux entreprises, a marqué d’une pierre blanche cette journée le 29 juin 2021 à Ouagadougou. Selon le président des MPME, Alassane Koanda, les MPME font face à de nombreuses difficultés telles que le manque de financement, le manque de débouchés, l’inaccessibilité des financements, etc.
Il a traduit la reconnaissance des MPME à l’Etat burkinabè qui a œuvré à la formulation de la charte des PME du Burkina Faso, à la constitution du Fonds de relance économique (100 milliards FCFA), à l’élaboration des projets et programmes destinés au développement des MPME. Il a laissé entendre que le secteur privé est sorti durablement éprouvé par la Covid-19, et a souhaité que l’Exécutif continue son accompagnement. Alassane Koanda s’est félicité de cette tribune offerte à l’administration, au privé, aux PTF, aux financiers et aux banquiers de discuter des maux qui minent l’épanouissement des MPME.
Le président de la CCI-BF, Mahamadi Savadogo, parrain, était représenté par l’opérateur économique, Roland Sow. Celui-ci a souhaité que des actions fortes puissent être dégagées pour renforcer l’appui aux MPME et leur permettre de rebondir. Il a félicité les acteurs du secteur privé qui ont su, malgré le contexte sanitaire, faire preuve de résilience. Roland Sow a salué les mesures prises par le président du Faso dès l’avènement de la Covid-19 en soutien au secteur privé. Pour la pérennité de leurs entreprises, il a exhorté les entrepreneurs à faire preuve de discipline, d’innovation, de persévérance, de résilience mais surtout d’humilité.
Les MPME contribuent à la formation du PIB à hauteur de 40%
Le MICA, Harouna Kaboré, a révélé qu’au Burkina Faso, les MPME représentaient environ 90% du tissu économique et contribuent à la formation du PIB à hauteur de 40%. Au regard de l’importance de leur contribution au développement durable et inclusif, une place importante est accordée par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Le ministre a rappelé que la Covid-19 avait impacté la majeure partie des entreprises exerçant dans les domaines de l’éducation, du tourisme et de l’hôtellerie, des transports, de la production et de la commercialisation des produits vivriers, du divertissement et de divers services. La conséquence immédiate a été la réduction des effectifs et la fermeture des établissements pendant des semaines, voire des mois entiers.
A cela s’ajoute une baisse importante des activités et une hausse des charges d’exploitation pour celles qui ont continué à fonctionner. Malgré tout, le gouvernement s’est félicité de la résilience de certaines MPME. Harouna Kaboré a souligné que la Covid-19 avait montré au secteur privé qu’il doit être plus autonome, plus conscient de ses potentialités économiques et être capable d’innovation et de génie pour surpasser toute difficulté. Il a martelé aussi que la Stratégie nationale d’industrialisation (SNI) (2019-2023) avait été initiée pour mettre les PME/PMI au cœur de la ré-industrialisation du pays. Le thème de la JM-MPME était : « Renforcement des capacités de résilience des PME dans un contexte de relance économique post Covid-19 ».
ACS
Encadré
Quelques mesures prises par le MICA pour limiter l’impact de la Covid-19 sur le consommateur burkinabè :
-l’activation de la cellule d’intelligence économique… ;
-la facilitation des formalités douanières et d’importation pour les produits de première nécessité et les intrants nécessaires à la production de produits pharmaceutiques ;
-le déploiement d’actions vigoureuses de vérification et de contrôle sur les prix, qui ont permis de contenir les tentatives de spéculation et de maintenir les produits de première nécessité accessibles aux populations ;
-l’élaboration d’une norme nationale pour la fabrication des écrans anti-projection (masques) et la production de 12 millions de masques par les artisans burkinabè au profit de l’Education à hauteur de 3 milliards FCFA ;
-le lancement, le 31 mars 2020, d’un projet de riposte endogène dénommé IRCP Pharma, initiative de renforcement des capacités productives des PME/PMI du secteur pharmaceutique et biomédical ;
-d’un coût de 5 milliards FCFA, ce projet financé par des dons du secteur privé a permis de mobiliser des ressources pour soutenir des unités locales dans leur production de médicaments et de consommables biomédicaux ;
-le lancement, le 26 mai 2020, du dispositif d’écoute et d’assistance (PARE Covid-19) mis en place par les structures d’appui au secteur privé sous la houlette de la CCI-BF ;
-enfin, les départements ministériels et d’autres parties prenantes ont rendu opérationnelles les mesures de relance économique annoncées par le président du Faso au profit du secteur privé (150 milliards FCFA).
Source : Dossier de presse