Personne ne peut prédire de quoi seront faits les semaines et les mois à venir. Après Solhan et sa centaine de victimes civiles, nos forces de l’ordre, des policiers, sont encore tombées dans une embuscade la semaine dernière, pendant que dans le Lorum, on avait craint la disparition de plusieurs dizaines de Koglweogo ou de VDP partis casser du terroriste. La situation devient critique.
Des spécialistes se sont répandus dans les médias avec des solutions clés en main sur comment faire pour arrêter cette hécatombe. On a parlé d’équipements. Le ministère des Finances, avec l’aval des députés, a consenti aux efforts nécessaires. Le budget de l’armée est en hausse constante depuis 2015. On a parlé de motivation des hommes sur le terrain, le nécessaire a été également fait, même si au début des paiements, le système n’était pas fluide. On a demandé d’associer les populations : désormais, ce sont les VDP qui sont en première ligne, et demandent plus d’équipements. Et le peuple, qui n’en finit pas de pleurer ses morts, continue d’enterrer ses fils dans une colère contenue. Cependant, il espère cet électrochoc que tout le monde attend pour redonner une nouvelle dimension à la lutte pour éviter que cet espoir ne se transforme en colère ouverte. Il y a déjà des signaux qu’il ne faut pas négliger au Sahel, au Nord et à l’Est.o
Par Abdoulaye TAO