Au commencement était l’annonce maladroite d’extraits d’une réforme du système éducatif. Plus de sujet au choix en SVT et le retour de l’organisation du Bac au MENAPLN. Les élèves réclament le retrait d’une réforme qui est annoncée pour 2022. Comme si on n’avait pas le temps de discuter du contenu et de l’opportunité. Le forum sur l’éducation, annoncé pour septembre, aurait dû contenir cette réaction violente et surprenante des scolaires. Mais non, ils ont décidé de ruer dans les brancards avec les dérapages inévitables. Un mort aux premières heures de cette révolte et la semaine dernière, le saccage des bureaux de l’administration du plus grand lycée de la capitale. Le MENAPLN semble tenir à son agenda pour les assises. Alors, pourquoi continuer l’escalade de la violence au lieu de préparer les arguments pour participer aux débats intellectuels sur l’ensemble de la réforme? Si les manifestations continuent ainsi, les examens de fin d’année risquent d’être pris en otage.
Mais en attendant, les responsables des scolaires devraient se préparer à assumer tous les actes de vandalisme, orchestrés dans le cadre de cette lutte. Tout comme le MENAPLN en assumera les siennes de ne pas les recevoir dans un tel climat de défiance de l’autorité.o
Par Abdoulaye TAO