La coalition des syndicats en lutte contre la baisse du pouvoir d’achat, pour les libertés et la bonne gouvernance a organisé un meeting dans l’après-midi du 17 novembre 2020. Le meeting s’est tenu dans le cadre de la rencontre nationale qui a réuni dans la matinée des délégués venus de toutes les régions du pays.
Dans le message livré aux participants du meeting, la coalition a décrit le conteste international, africain et national actuel. Un contexte dominé entre autres par la maladie Covid19 et la campagne électorale en cours au Burkina Faso. « Pendant ce temps, les préoccupations essentielles du peuple qui interpellent les candidats ont pour noms le respect de la souveraineté du Burkina Faso à travers la monnaie, le départ des troupes militaires ; étrangères, la politique éducative, la politique sanitaire, une bonne gestion et une redistribution équitable des richesses, une gestion correcte du foncier, la prise en compte des problèmes de logement des populations, la fin de l’impunité des crimes de sang, des crimes économiques, de la corruption, du respect des libertés politiques démocratiques et syndicales, de la prise en compte du pouvoir d’achat des populations et d’une législation juste et adaptée par le vote de lois en faveur de la majorité ( la révision du code du travail, du code pénal, la mise en œuvre des conventions ratifiées, la mise en œuvre des élections professionnelles, etc.).
Malgré cette situation de crise, elle constate que l’enjeu pour les partis en course pour les élections couplées du 22 novembre 2020 n’est pas la prise en charge de la résolution réelle des graves préoccupations du peuple mais il s’agit pour eux de se faire élire coûte que coûte. La coalition a profité de l’occasion pour dénoncer l’interdiction de la marche du 17 mars 2020 en s’appuyant sur l’apparition de la COVID-19 qui était à 2 cas annoncés, en lieu et place de l’insécurité utilisée comme prétexte des interdictions précédentes (cas de la marche du 16 septembre 2019), le licenciement de trois (03) travailleurs notamment dans les boulangeries, les suspensions des salaires d’au moins sept cent trente-neuf (739) agents publics selon les informations à notre possession, des coupures de salaires abusives et sauvages, la révocation d’agents en poste dans les ambassades, la révocation de trois délégués au ministère des finances, la stigmatisation des dirigeants syndicaux, les affectations arbitraires de responsables et militants syndicaux, la traduction inédite du secrétaire général de la CGT-B devant un conseil de discipline, les assassinats ciblés de leaders d’organisations de la société civile, etc.
En conclusion, la coalition appelle ses militants et l’ensemble des travailleurs du parapublic, du privé et du public à renforcer la mobilisation et l’unité d’action à la base dans tous les secteurs d’activités et à se départir de tout acte de sectarisme, contribuer à la création et au renforcement des cadres unitaires gage d’une meilleure prise en charge des préoccupations de notre peuple et partant des travailleurs, développer une solidarité agissante entre les structures et les militants des différentes organisations de travailleurs, engagées ou non dans la lutt. Elle lance un appel à l’ensemble des acteurs du monde syndical, au-delà des différences de lignes et d’analyse des questions, à une large unité pour une prise en charge conséquente des préoccupations des travailleurs et des populations. « En tout état de cause, les militants et les structures de la coalition des syndicats sont appelés à se tenir prêts dans la discipline syndicale, pour les inévitables mots d’ordre que la situation et les circonstances commandent ».