Quelle place chacun des 13 candidats à la présidentielle de 2020 accorde-t-il à l’entreprenariat des jeunes au Burkina Faso ? ». L’employabilité des jeunes, jugée pertinente et cruciale par l’Association professionnelle des jeunes entrepreneurs du Faso (APJEF) a décidé d’en faire une préoccupation nationale. C’est ainsi qu’elle a initiée une conférence-débat dénommée « 10 minutes pour convaincre », le 12 novembre 2020 à l’Institut supérieur de technologie appliquée et de management (ISTAPEM). C’était une belle tribune pour les représentants des partis ou formations politiques de convaincre une jeunesse fortement mobilisée pour la circonstance. Ainsi, chacun a pu présenter son programme sur l’entrepreneuriat des jeunes, une fois élu. Selon le secrétaire exécutif national de l’APJEF, Limaba Lompo cette activité a permis aux jeunes entrepreneurs d’échanger avec les candidats afin de de se faire une opinion avant le vote du 22 novembre. Il estime que l’acte de vote est un contrat avec les politiciens pour une durée de cinq ans. « Avant de signer ce contrat, quoi de plus normal que d’échanger avec les candidats afin de signer en toute âme et conscience et comprendre leurs actions sur les cinq années à venir, mentionne-t-il. Limaba Lompo s’est réjoui de la forte mobilisation et surtout de l’adhésion des partis politiques à cette démarche de rédevabilité. Pour le représentant du Congrès pour la démocratie (CDP), Adama Yasser Ouedraogo l’ancien parti au pouvoir compte résorber le chômage en recadrant la formation professionnelle aux besoins du marché. Eddie Komboigo, une fois à Kossyam va activement soutenir le secteur privé et allouer conséquemment les fonds de financement de l’entrepreneuriat. Pour sa part, le représentant du Mouvement Patriotique pour le Salut (MPS), Jude Bouda, souligne que leur parti va renforcer la formation professionnelle. Mieux, le parti qui porte Yacouba Issac Zida va procéder à la création d’un Conseil national de promotion de l’entrepreneuriat. Lequel conseil sera en charge d’identifier les secteurs porteurs et de parrainer les jeunes dans l’obtention de financement pour leur projet auprès des banques. Quant au parti du candidat sortant, le Mouvement pour le Peuple et le Progrès (MPP), son représentant, Ali Tonané annonce que Roch Marc Christian Kaboré va développer la culture entrepreneuriale en inculquant l’esprit d’entreprise dés l’école et à l’université. Il envisage également renforcer les fonds alloués à l’entrepreneuriat.
Qu’en est-il du financement ?
Le Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR), du candidat Tahirou Barry prévoit mettre à disposition de chaque jeune burkinabè désirant entreprendre un financement de 50 millions de Franc CFA. Il compte mobiliser ce fond par la bonne gouvernance en luttant contre la corruption et en réduisant le train de vie de l’Etat. Le Pr Abdoulaye Soma, candidat du parti « Le Soleil d’Avenir » va créer 10.000 emplois par an en mobilisant 2 milliards pour 2.000 jeunes. Les bénéficiaires de ce fond doivent être porteurs d’un projet pouvant employer au minimum 5 personnes. Etaient présents à cette activité, les représentants du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), Mouvement Patriotique pour le Salut (MPS), Mouvement pour le Changement et la Renaissance (MCR), Mouvement pour le Peuple et le Progrès (MPP), Soleil d’Avenir et Union pour le Progrès et le Changement (UPC).
Issouf TAPSOBA (Stagiaire)