Une cérémonie d’ouverture digne d’une soirée de remise d’Awards. Les Rencontres musicales africaines (REMA) 2020 promettent de rester graver dans l’histoire du Burkina Faso. Fanfare, parterres de ministres, artistes de renoms, des hommages aux plus grands noms de la musique africaine (Manu Dibango), des discours poignants, qui prônent l’utilisation de la musique pour apporter la paix et aussi et surtout, une programmation d’artistes, que dire, de stars.
C’est ce à quoi a eu droit le nombreux public qui était dans la mythique salle de spectacle du CENASA, le 22 octobre 2020. Le lancement officiel des REMA, promettait d’en mettre plein la vue et le résultat était plus que parfait.
Aucun couac, les maîtres de cérémonies ont parfaitement maîtrisé leur timing et leur rôle, si bien que le ministre du Commerce, Harouna Kaboré, séduit, a voulu s’essayer le temps de son discours, à jouer au maitre de cérémonie, dans sa langue maternelle, le Mooré.
La Cour du Naba a réussi la prouesse, le temps de cette prestigieuse cérémonie, de faire oublier les réalités du temps et de rassembler le public autour de son intérêt commun pour la musique.
Une parenthèse importante et une étape nécessaire avant les rencontres professionnelles autour de l’avenir de la musique et de ces acteurs. Du 22 au 24 octobre, ceux-ci devront échanger autour du thème « Musique, digital et économies locales : Comment développer des outils adaptés ? ».
Plus concrètement, il s’agira de réfléchir à comment les industries culturelles et créatives en Afrique peuvent surfer sur la digitalisation pour se développer. Avec un taux de pénétration important de smartphones dans les pays, « nous sommes convaincus que la mutation du digital engendrera des impacts positifs pour la musique particulièrement », a affirmé Alif Naba, le coordonnateur des REMA, lors de son discours d’introduction. Des Panels professionnels, des keynotes, des conférences, et des formations sont ainsi prévus.
Abibou Sawadogo chauffe la salle
Elle était attendue à cette cérémonie d’ouverture et sa prestation a mis la salle en feu. L’amazone de la musique traditionnelle, Abibou Savadogo mérite bien son nom de bête de scène. Elle a tenu le public du CENASA en haleine durant sa prestation. 3 tubes en live, tellement entrainant que le coordonnateur des REMA, lui-même n’a pas résisté à monter sur scène pour esquisser des pas de danses de warba. Une entrée en matière qui présage des bons moments musicaux lors de ces rencontres musicales. Nabalum et Smarty, Fleur, Charl’Ozzo, Kantala, Impro Dios, Cheick Siriman Sissoko, Patrick Kabré, Selam Ty, sont eux aussi à l’affiche des showcases qui seront organisés. Rendez-vous, tous les soirs, au Foyer du Renouveau, sis à Wayalghin.
ESS
