C’est la rentrée des classes. Le grand rush est attendu pour la semaine prochaine. Des centaines de milliers d’élèves vont renouer avec l’école, la classe, la cantine. On les avait mis précipitamment en vacances afin de ne pas les exposer au virus de la Covid-19. On a failli reporter les examens du premier cycle à la demande de nombreux syndicats et de parents d’élèves qui craignaient pour leur progéniture. Six mois sont passés, le virus est toujours là. Et si on s’en tient au chiffre du CORUS, il est plus visible et menaçant qu’à ses premières heures. Une seule chose a changé : les Burkinabè n’ont plus peur de ce monstre invisible qui pourtant, a occasionné plus de deux cent mille morts aux Etats-Unis. Oui, les Burkinabè n’ont plus peur du virus, à regarder leurs comportements au quotidien. Ils ont décidé de l’affronter sans masque, advienne que pourra. Les mesures barrières ne sont plus de mise. Certaines administrations, lors de leurs activités, font encore de la résistance, mais pour combien de temps ? C’est dans ce contexte que le MENA est obligé de garantir les kits (masques et savon dans les écoles) mais le ministère n’a aucune garantie aujourd‘hui qu’ils seront utilisés convenablement. Il fera son devoir, certes, mais les élèves feront-ils le leur ? Aucune garantie.o
Par Abdoulaye TAO