Economie

Burkina : Les chiffres de la téléphonie mobile en 2018

L’actualité nationale de la semaine passée a été alimentée par l’annonce de la société Orange Burkina SA de procéder à un réajustement de ses tarifs de 2,04% à compter du 17 février 2020.
Cette actualité offre l’occasion de revenir sur l’état des lieux du secteur de la télécommunication au Burkina Faso.
Le rapport 2018 de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) informe que les 03 opérateurs de téléphonie mobile, à savoir, ONATEL, Orange et Telecel affichent un chiffre d’affaires global de 325 milliards FCFA en fin 2018.
Les informations sur la couverture Internet en ce qui concerne la 2G indique que 77,43% du territoire est couvert avec une très bonne qualité et 86,2% du territoire est couvert avec une très bonne qualité et une qualité moyenne.
Pour la 3 G, 20% du territoire est couvert avec une très bonne qualité, 24,5% couvert avec une très bonne qualité et une qualité moyenne et 96% des 49 chefs-lieux de Communes urbaines sont couverts avec une très bonne qualité.
Le marché du téléphone fixe est détenu par l’ONATEL SA en 2018, il a enregistré un parc d’abonnements (filaires et CDMA) de 76.760, contre 76.000 en 2017, soit une croissance de 760 abonnements. En rappel, en 2016, l’ONATEL a dénombré 75.727 abonnés au fixe. Ils étaient 75.075 en 2015 et 124.595 en 2014. Le marché de la téléphonie au Burkina Faso est dominé par le mobile et est détenu par les 03 opérateurs mobiles, à savoir l’ONATEL SA., Orange- Burkina Faso SA et Telecel Faso SA.
Les 03 totalisent en 2018, un parc d’abonnements de 19.339.109. «Toutefois, ce parc est à considérer dans un environnement multi-Sim avec une moyenne de 03 cartes Sim par abonné», informe le rapport 2018 de l’ARCEP.
Orange/Burkina Faso occupe 45% du marché, contre 39% pour l’ONATEL SA et 16% pour Telecel Faso SA. En effet, le parc d’abonnements de Orange-Burkina Faso en fin 2018 est de 8.582.196, contre 7.453.301 en fin 2017, soit une croissance de 1.128.895 abonnements en valeur absolue et 15 % en valeur relative.
L’ONATEL SA a présenté un parc d’abonnements qui est passé de 7.195.954 en 2017 à 7.634.438 en 2018, soit une croissance de 438.484 abonnements en valeur absolue et 6 % en valeur relative.
Telecel Faso a enregistré au 31 décembre 2018, un parc d’abonnements de 3.122.475, contre 3.311.846 en 2017, soit une décroissance de 174 645 en valeur absolue et -5% en valeur relative. Le taux de pénétration est de 15 %.
On note que si Orange-Burkina Faso a augmenté sa part de marché de 3% en 2018, ONATEL SA et Telecel Faso SA ont perdu respectivement 1% et 2%, comparativement à 2017.
Le chiffre d’affaires global de la téléphonie mobile est estimé à 325 milliards de francs CFA.
Il va de soi que Orange-Burkina Faso, qui détient plus de clients, détienne la plus grande part du chiffre d’affaires. En effet, le marché est occupé à 42% par Orange-Burkina Faso SA, 40% pour l’ONATEL SA et 18% pour Telecel Faso SA
Au cours de l’année 2018, les investissements estimés à plus de 57 milliards ont été réalisés principalement par les 03 opérateurs titulaires de licence, au cours de l’année 2018. En termes de création d’emplois, l’ARCEP note qu’entre 2014 et 2018, le nombre d’emplois directs créés dans le secteur a baissé d’année en année, passant de 1.512 à 1.195.
«Cette réduction de l’effectif total s’explique principalement, par la baisse du nombre des employés de l’ONATEL (notamment des départs à la retraite non remplacés), à l’externalisation de certaines fonctions par les opérateurs», peut-on lire dans le rapport.
La bonne nouvelle est que cette réduction est compensée par les emplois indirects qui se créent autour des activités de communications électroniques (vente de cartes de recharge, réparateurs de terminaux, gérants de shops, vente d’appareils terminaux et accessoires). En 2018, les 03 opérateurs ont payé 80 milliards FCFA en termes d’impôts et de taxes.
Le rapport a évoqué les difficultés que rencontrent les acteurs du secteur des communications électroniques. Il s’agit essentiellement de la fraude sur le trafic, surtout international qui prend, de plus en plus, de l’ampleur. Ce qui comporte un impact aussi bien économique que social et sécuritaire pour les pays. A cela s’ajoute la fiabilité des données collectées. Pour l’ARCEP: «Les données reçues des opérateurs dans le cadre du reporting mensuel ne sont pas toujours cohérentes et fiables.
Cela nécessite une double vérification des données, avant la publication». Enfin, les populations riveraines des sites qui interdisent l’implantation des pylônes dans leur entourage freinent l’amélioration de la couverture et/ou la qualité de service des réseaux.

EK


30 fournisseurs d’accès Internet en 2018

Le parc Internet compte 6.358.774 abonnés en 2018, dont 6.369.336 abonnés pour Internet mobile, 14.925 abonnés Internet fixe et 1.513 abonnés FAI.
Au 31 décembre 2018, l’ARCEP a enregistré 13 nouveaux fournisseurs d’accès Internet (FAI) et 17 renouvellements, portant le nombre de FAI déclarés sur le marché de l’Internet à jour, à 30. Toutefois, environ 08 sont actifs. Il s’agit, notamment, de Fasonet, Internet Puissance Plus, IPSYS, UNICOM, Alink, SATPLAY et SPEED NET. Le réseau RESINA est un FAI pour les services de l’administration de l’Etat.

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