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Transformation de tomates : 3 usines de prétraitement seront construites

La réouverture de l’usine de la Société de transformation des fruits et légumes (STFL) basée à Loumbila est une des missions assignées au ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat.
Mais depuis quatre ans, ce dossier semble évolué en dents de scie. Que nenni, affirme le ministre Harouna Kaboré, qui souligne que l’engagement de rouvrir la STFL sera tenu.
Mieux, le projet subira des modifications importantes dans sa formulation. Au départ, la STFL, créée le 6 mars 2009, avait pour ambition de mettre sur le marché burkinabè, 250 tonnes de tomates et 240 tonnes de mangues en concentrées par jour.
Cette vision doit, à terme, limiter les importations de ces deux produits prisés par les consommateurs, et par ricochet, être créatrice de valeur ajoutée et d’emplois. Cette unité doit aussi résorber toutes les difficultés liées à la production, à la transformation et à la commercialisation de la tomate et de la mangue au Burkina Faso.
A sa conférence bilan d’activités 2019, Harouna Kaboré a dévoilé les grands contours de ces modifications et l’étape de la mise en œuvre de la réouverture de la STFL. La vision du gouvernement est de construire trois sites de traitement de la tomate dans les zones à forte production.
Les zones retenues sont Gourcy, Yako et Ouahigouya.
Selon le ministre, ces trois usines de prétraitement vont coûter environ 3 milliards FCFA et vont créer 200 emplois directs, sans compter les multiples emplois indirects. A l’inverse, la seule unité de Loumbila va créer 60 emplois. En plus de viser à résoudre la problématique de l’employabilité au Burkina Faso, l’Etat burkinabè veut créer de la valeur ajoutée.
C’est ainsi que l’usine de prétraitement de Ouahigouya va aussi servir à transformer de la sauce bolognaise et ce, grâce à son potentiel de la filière bétail.

La non-objection de la BIDC très attendue
D’après Harouna Kaboré, la construction de ces usines de prétraitement va durer 8 mois. Dans leur opérationnalisation, le gouvernement va rétrocéder à des partenaires privés, la gestion des 3 unités de prétraitement sous la gestion (location-vente). Ces bonnes nouvelles sont dans l’attente de la non-objection de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC).
Cette banque a octroyé un prêt de 4,7 milliards FCFA à la STFL pour la construction de l’usine. En rappel, la signature d’accord de prêt a eu lieu le 19 octobre 2018 à Ouagadougou, entre le président de la BIDC, Mamman Bashir Ifo, et le ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Rosine H. Coulibaly. Ce montant va aussi permettre l’achèvement du chantier et des travaux complémentaires.

Ambèternifa Crépin SOMDA


STFL: 17 milliards FCFA engloutis de 2009 à 2018

Le ministre Harouna Kaboré est revenu sur les différentes malversations financières qui ont impacté sur la construction de la STFL.
Au départ, dit-il, le projet était d’un montant de 8 milliards FCFA, mais il a regretté qu’à son arrivée aux commandes du ministère, l’usine n’avait toujours pas vu le jour, (chantier non achevé), mais avait englouti la somme de 17 milliards FCFA. Le ministre note une mauvaise gestion et une dilapidation des ressources financières.
Du reste, à ce propos, le dernier rapport de l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat et de Lutte contre la corruption (ASCE-LC), portant sur des investigations menées en 2015, dresse l’inventaire des actes de mauvaise gestion et pointe la responsabilité de la toute première Directrice générale entre mars 2009 et septembre 2013. Selon l’ASCE-LC, 2,1 milliards FCFA devraient lui être réclamés.

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