Aux portillons de 2020, on ne peut s’empêcher de faire une halte, ne serait-ce qu’une toute petite pour examiner ce que l’on laisse au passé et ce que l’on choisira d’emporter pour les 12 prochains mois. C’est l’esprit même des vœux, tournés résolument vers le futur. A l’échelle de la nation, on voudrait bien laisser aux calendes grecques deux choses.
La première, l’hydre terroriste et son cortège de feu et de sang versé et qui empêche tout le monde de dormir, tant la menace est permanente jusqu’à l’intérieur de nos frontières. La seconde, c’est cette fronde sociale permanente entretenue par les partenaires sociaux du gouvernement, qui relèverait de l’ordre normal des choses si le pays n’était pas en guerre. Mais ce serait très difficile de se débarrasser de ces deux pesanteurs en 2020. Il n’y aura pas de répit, ni au plan social (certains syndicats annoncent un janvier chaud), ni sur le front militaire. Il faudra donc travailler à atténuer la fronde sociale et se concentrer sur les moyens contre les terroristes. Pour cela, il faudra un Burkina encore plus combatif, uni et patriote. Ce sont nos vœux.
Abdoulaye TAO