Qui attaque le Burkina Faso et pourquoi ? Depuis le jeudi 14 novembre 2019, à la faveur de la conférence de presse gouvernementale, on en sait un peu plus sur les auteurs des attaques meurtrières et le pourquoi?
Selon le ministre de la Sécurité, Ousséni Compaoré, le pays des Hommes intègres est attaqué par des groupes islamistes; des délinquants et des sous-traitants. Mais que veulent-ils au juste en causant autant de morts et de déplacés sur leurs chemins ? Des dires de l’ancien officier supérieur de la gendarmerie, les raisons de ceux qui attaquent les Burkinabè sont diverses et variées. Pour les groupes islamistes, ils entendent propager «l’islam», les bandits de tous ordres, eux, veulent faire prospérer leur «business», faire de toutes sortes de trafics dans la bande sahélo-saharienne.
Maintenant que le gouvernement connaît les ennemis du peuple, que faire ? Pour l’ancien chef d’Etat-Major, il n’y a pas 36 solutions que de les anéantir tous, même jusque dans leurs «trous».
Et pour y arriver, le gouvernement jouera sa partition jusqu’au bout. Il va doter conséquemment les Forces de défense et de sécurité en hommes, en matériels et en moyens financiers. L’un des premiers volets est le recrutement des hommes qui se fera sous forme de volontariat. Mais attention, contrairement aux rumeurs, le volontariat sera encadré et des enquêtes de moralité seront faites avant tout enrôlement.
Il confesse qu’au début, l’armée burkinabè née au lendemain de l’indépendance n’était pas préparée à faire face à des attaques asymétriques imposées par l’ennemi. Mais, cette époque est révolue et depuis lors, l’armée a fait sa mue et a changé de fusil d’épaule, à travers une stratégie de riposte qui, d’après lui, produit des effets sur le terrain.
«Il y a des victoires qui sont remportées par l’armée burkinabè », dit-il. Pour vaincre dans un avenir proche les terroristes, le ministre de la Sécurité et celui de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, ont demandé la patience des Burkinabè mais surtout leur soutien aux FDS. Les deux membres du gouvernement ont demandé au peuple burkinabè de se départir des messages «terroristes» véhiculés ces derniers temps sur les réseaux sociaux. La dernière en date a été cette rumeur propagée sur les réseaux sociaux dans la journée du lundi 11 novembre 2019 évoquant l’installation d’un couvre-feu à Ouagadougou, alors qu’il n’en était rien. Mais le plus grand soutien qu’ils disent attendre est celui des hommes de médias dans le relai de l’information saine, juste et équilibrée.
ACS