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Relance de la production cotonnière  : Les constats sont de bons augures

Dans le cadre du suivi de la campagne agricole cotonnière, le Directeur général de la SOFITEX (Société burkinabè des fibres textiles), Wilfried Yaméogo, accompagné de son équipe technique composée des directeurs des différents services, et une délégation de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) et du représentant du ministère de l’Agriculture, a initié du 5 au 7 septembre, une tournée dans les régions cotonnières, dont celles de Bobo et de Diébougou. Cette tournée a eu pour mission d’observer et d’évaluer le bilan à mi- parcours de l’évolution des champs de coton. Cela a été l’occasion de visiter les champs et d’encourager les producteurs de coton ; plus d’une dizaine de champs ont été visités.

Hyacinthe Sanou (au milieu), producteur de coton, entouré du Directeur général de la SOFITEX (à droite) et du président de l’UNPCB (à gauche). (Ph: L’Economiste du Faso)

Cette tournée rentre dans le cadre de la mise en œuvre de la relance de production cotonnière initiée par la SOFITEX.Pendant trois jours, les responsables de la SOFITEX et leurs partenaires ont sillonné de nombreuses parcelles consacrées à la culture de coton. En effet,selon le Directeur général de la SOFITEX,Wilfried Yaméogo, le mois de septembre est un mois propice pour le suivi et l’évaluation des champs, car déjà, à cette période, certains producteurs de coton peuvent commencer les récoltes précoces. Une période charnière pour de meilleurs constats afin d’évaluer le niveau d’évolution des cotonniers et de faire des pronostics .Une des particularités de cette tournée a été non seulement l’engagement de la SOFITEX dans l’appui-conseil sur place selon l’état et l’évolution du coton,mais aussi l’enthousiasme avec lequel les producteurs de coton ont accueilli la délégation de la SOFITEX.

Cotonnier au stade de floraison. (Ph: L’Economiste du Faso)

C’est par des sentiers parfois tortueux et boueux que le cortège de la SOFITEX a mené les visites des parcelles dans la zone cotonnière de Bobo-Dioulasso, avant de mettre le cap sur la zone cotonnière de Diébougou puis de terminer la tournée dans la zone cotonnière de Houndé.
La région de Diébougou, selon le Directeur général de la SOFITEX,est une région qui progresse depuis 4 campagnes à la fois sur la densité et la superficie. Cette région excelle notamment, sur les remboursements et la maîtrise des prêts: «Nous sommes très satisfaits de la physionomie des parcelles que nous avons vues dans la région cotonnière de Diébougou». Il a ensuite formulé le souhait que les producteurs restent mobilisés aux côtés des agents techniques de la SOFITEX pour assurer un traitement phytosanitaire efficace des parcelles. Selon ce dernier, le constat général sur les parcelles visitées est que sur les tiers supérieurs, il y a floraison et capsulaison. La mission a pu constater également que le tiers inferieur et moyen sont aussi chargés. Le rendement d’une production de coton dépend à la fois de la superficie du champ à exploiter et du nombre de capsules par cotonnier.
Les champs de coton visités divergent, d’une part, par leurs superficies, qui vont de 8 hectares à 75 ha, et d’autre part, par les rendements attendus qui sont compris entre une tonne et demie et plus de deux tonnes. Il est ressorti de cette tournée un bilan positif qui augure une bonne campagne agricole, selon le Directeur général. Certains producteurs de coton ont brillé par leurs performances, c’est le cas de Millogo Saidou, propriétaire d’une parcelle de 19, 31 ha, et de Dabiré Sossaon, propriétaire d’une parcelle de 11,3 ha, avec une production attendue de 25 tonnes pour ce dernier.

Les mesures prises pour la relance de la production de coton font leurs preuves
La mise à disposition des graines de coton traitées a eu des effets bénéfiques, expliquent certains producteurs. Certains producteurs de coton se sont également illustrés par l’utilisation de l’irrigation

Cotonnier en phase terminale prêt pour récolte . (Ph: L’Economiste du Faso)

d’appoint, avec une technologie assez simple et facilement utilisable. Il s’agit, notamment, d’un bassin d’environ 200 mètres cube qui recueille l’eau de pluie, une tuyauterie et une moto-pompe. L’installation de ce système d’irrigation, financée par la Banque mondiale et la SOFITEX, est un avantage considérable contre les aléas et les stress climatiques. Cette technologie a, par ailleurs, sauvé le champ de coton d’un producteur dans la zone de Diébougou, selon son propre témoignage. Ce dernier, à l’instar des autres producteurs,n’a pas tari d’éloges à l’endroit de la SOFITEX pour son appui-conseil par l’intermédiaire de ses techniciens qui assistent,régulièrement,les producteurs de coton.
La délégation de la SOFITEX a aussi apprécié les innovations de certains producteurs qui utilisent des techniques telles que les cordons pierreux et les engrais fournis par la SOFITEX en association avec la fumure organique pour enrichir leurs champs. Ils ont aussi encouragé l’utilisation des matériaux tels que les atomiseurs et les semoirs. Par ailleurs, les techniciens de la SOFITEX n’ont pas manqué de proscrire certaines pratiques et de sensibiliser la population sur les dangers de ces pratiques-là.
Il s’agit notamment, de la consommation de certaines céréales, ou feuilles et autres produits agricoles qui auront été contaminés par les pesticides utilisés dans la production du coton. En rappel, la consommation de ces aliments contaminés par les pesticides a occasionné la mort de plusieurs personnes à Lapiou (Didyr).
Les producteurs de coton ont profité de cette visite de la SOFITEX pour soumettre leurs doléances, et exprimer leurs difficultés. Certains producteurs ont évoqué le problème d’accessibilité à leurs parcelles, les retards de payement et l’insuffisance des graines pour les resemis.
Concernant cette dernière doléance, le Directeur général de la SOFITEX, Wilfried Yaméogo, a répondu que les doses avaient été étudiées pour des semis et des resemis. Il a, par ailleurs, attiré l’attention des producteurs de coton qui seraient coupables de détournements de l’aide et de mauvaises pratiques, que des procédures judiciaires seraient prises contre ces derniers.

Par Rachid OUEDRAOGO
(Collaborateur)


Des appuis multiformes

A l’échelle de la SOFITEX, il est attendu à l’issue de la campagne cotonnière, environ 500 000 tonnes de coton. Par ailleurs, dans le cadre de sa campagne pour la relance de la culture cotonnière, la SOFITEX octroie de l’aide en intrants, en pesticides et en matériel aux producteurs de coton. Cet appui repose sur le principe que 3 hectares donnent droit à un soutien pour un hectare de céréales. La société a également mis en place des brigades qui accompagnent les producteurs dans la lutte contre le parasitisme.

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