Le 11 juillet 2019, l’Assemblée nationale a entériné le projet de loi du gouvernement prorogeant l’Etat d’urgence dans certaines régions du Burkina Faso. Le projet a fait l’objet de quelques questions mais au finish, il a été adopté à l’unanimité.
Mais la question sur son extension à la région du Centre-Nord reste pertinente au vu de la situation dramatique qu’y vivent les populations. Cette région accueille le plus grand flux des déplacés internes. Ensuite, les villages des provinces du Sanmatenga font l’objet d’attaques récurrentes.
Si l’esprit de l’Etat d’urgence est de permettre à l’Administration et aux forces de sécurité d’opérer aisément, la situation au Centre-Nord s’y prête bel et bien.
On dirait même qu’il y a urgences sécuritaire et humanitaire.
Cependant, le gouvernement a promis d’élargir les zones soumises à l’Etat d’urgence. Croisons les doigts pour que les faits ne nous y contraignent pas. Ce serait alors un manque d’anticipation criard.
C’est donc reparti pour 6 mois de régime exceptionnel pour les 6 régions concernées.
C’est dans ce contexte que la région de l’Est a été nettoyée des bandes armées, c’est le même résultat que l’on attend de nos forces de sécurité dans le grand Nord qui se vide progressivement de ses populations. Là aussi, il y a urgence, militairement parlant.
Par Abdoulaye TAO