Editorial

Echec

Les résultats du BEPC sont connus. Et la moisson suscite quelques questions. Le taux moyen national de succès tourne autour de 30%. On pourrait jouer les optimistes et rigoureux en proclamant que l’examen est sélectif et que n’y sont reçus que les meilleurs. Mais le taux d’échec de près de 70% est-il tout de même acceptable? Face aux bons chiffres des écoles confessionnelles, l’école publique devrait faire une profonde introspection. Car succès rime difficilement avec grèves, désordre et indiscipline.
Les acteurs de l’Education devraient interroger ces résultats à l’aune de ce qu’il nous a été donné de voir cette année: prise en otages des évaluations, menace d’une année blanche. A l’arrivée, il y a que pédagogiquement, on doit se poser des questions sur l’impact réel de ces mouvements sur les performances des élèves.
Des élèves qu’on ne peut absoudre non plus. Ils ont eux-mêmes perturbé les cours sur l’ensemble du territoire pour diverses raisons: face à des parents absents ou impuissants. L’on a récolté ce que chacun de nous a semé.

Abdoulaye TAO

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