Le rapport sur la balance commerciale et le commerce extérieur 2018 produit par la Direction générale du Commerce (DGC) pour le compte de l’année 2017 est disponible. Il fait le point des échanges commerciaux entre le Burkina Faso et ses partenaires (import-export, nature des produits, quantité, valeur et origine) sur la base des données de l’Institut national de la statistique et de la démographie (INSD).
La balance commerciale reste déficitaire de 485 milliards FCFA. Elle est toujours plombée par la facture des importations, 2.110 milliards FCFA en augmentation de 7,8% contre 1.625 milliards FCFA de recettes d’exportation.
Ces recettes ont progressé de 9,1% en 2017. Aussi, le rapport indique que le taux de couverture des importations par les exportations s’est relativement amélioré. Il passe de 76,1% en 2016 à 77,0% en 2017. (Voir encadre 1).
Au niveau des exportations, l’or non monétaire et le coton représentent à eux deux plus de 70% des recettes sur les 10 produits répertoriés dans le rapport: «L’or non monétaire demeure le premier produit d’exportation avec une proportion de 64,5% de la valeur totale des exportations en 2017 suivi du coton non cardé ni peigné (12,0%)» (Voir tableau 2)
Le rapport précise un changement important dans la structuration des recettes d’exportation. Le sésame a perdu du terrain: «le sésame qui était le troisième produit d’exportation en 2016 est désormais au cinquième rang après le zinc et la noix de cajou». Autre spéculation en baisse dans ce tableau, l’amande de karité, qui rapporte moins en 2017. Les recettes sur ce produit s’élevaient en 2016 à 22, 604 milliards FCFA contre 17, 864, milliards FCFA en 2017. Les autres produits d’exportation qui ne font pas partie de ce top 10 connaissent une relative progression de leurs recettes. Ce sont le maïs, l’huile de coton, l’argent, l’arachide en coques non grillées, la noix de cajou sans coque.
La noix de cajou sans coque a enregistré 6,164 milliards FCFA de recettes mieux qu’en 2016 avec 5 567,40. On est cependant loin des records de 2014 où la noix de cajou sans coque avait enregistré des recettes de l’ordre de 39 milliards FCFA. C est un produit à suivre tout comme le maïs de semence qui a quintuplé ses recettes d’exportation, passant de seulement 303 milliards FCFA à 1.597 millions FCFA. C’est une tendance haussière pour toutes les spéculations de cette catégorie.
La mauvaise nouvelle vient des filières dites porteuses. Elles sont composées de graine de sésame, l’amande de karité, de la mangue, le beurre de karité, des animaux vivants, de l’oignon et des cuirs et peaux. Elles représentent 5,6% des recettes d’exportation, soit 91 milliards FCFA en 2017 contre 107 milliards FCFA en 2016: «Entre 2016 et 2017, les exportations des filières porteuses ont connu une baisse de 1.6006,9 millions FCFA. Cette situation est induite principalement par la baisse des exportations des graines de sésame de l’ordre de 10 584,5 millions FCFA et des cuirs et peaux de l’ordre de 1.328, 1 millions FCFA». La filière cuirs et peaux s’est littéralement effondré, une baisse considérable de la valeur des exportations des cuirs et peaux de l’ordre de 99,9% passant de 1.329,6 millions FCFA en 2016 à 1,5 millions FCFA en 2017».
Le beurre de karité et la mangue tirent cependant leur épingle du jeu. Les recettes pour la mangue sont passées de 8,3 milliards FCFA en 2016 à 8,8 milliards FCFA en 2017, alors que celles du beurre de karité passaient de 6,3 à 8,8 milliards sur la même période. Ces filières dites porteuses ont été identifiées par le gouvernement dans le cadre de la stratégie nationale des exportations en raison de leur niveau de production et du potentiel, de leur importance socio-économique; du dynamisme des exportations et du dynamisme de la demande mondiale, précise le rapport.
FW