Editorial

Excès

Depuis l’insurrection populaire, on est unanime que la parole s’est définitivement libérée au Burkina Faso. Cette parole pour s’exprimer, mais aussi et surtout pour revendiquer, symbolise à elle seule le «Plus rien ne sera comme avant», slogan du changement.
Le Burkinabè post-insurrectionnel est libre dans sa tête, mais ses actes pèchent souvent par leurs excès, compliquant les rapports sociaux. C’est le cas de la dernière sortie du syndicat des policiers qui en a irrité plus d’un. En effet, relever leurs collègues affectés à la surveillance des sites stratégiques et de certaines personnalités dénote d’une audace syndicale, certes, mais elle pourrait à l’arrivée s’avérer contre-productive. Ce fut une opération impopulaire ; dans le sens que l’opinion ne soutient pas ce jusqu’au-boutisme dans la revendication. Une revendication qui, malheureusement, en plus, a très vite glissé du corporatisme à la mise à prix de la tête de leur ministre de tutelle ; rejoignant ainsi le concert de certains tireurs embusqués aux intérêts diamétralement opposés à ceux des policiers. Cela ne sent pas vraiment les intérêts de l’UNAPOL.

Abdoulaye TAO

Commentaires

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page