Editorial

Bougouma

Le gouvernement va engager des travaux de bitumage de voies au centre-ville de la capitale. Une sorte de programme d’urgence, tant la circulation est devenue une vraie torture sur certaines artères de Ouagadougou. Une véritable source d’insécurité pour les usagers. La saison des pluies a fini par avoir raison de ce qui restait de bitume sur certains axes ; preuve que nos techniciens et nos entreprises n’ont pas encore trouvé la réponse adaptée à cette intempérie ; au point où, aujourd’hui, pour le citoyen lamba, la qualité d’une infrastructure se juge à l’aune du nombre de saisons de pluies qu’elle supporte.
Le centre-ville de Bobo-Dioulasso présente également le même visage de bitume parti en lambeaux. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, malgré les travaux d’entretien périodique. Il y a manifestement quelque chose à revoir dans la construction et dans l’entretien de nos routes. Ce sont des investissements tellement lourds qu’on ne peut plus se permettre, dans le contexte actuel de mobilisation difficile des ressources, de tolérer des infrastructures au rabais. Eric Bougouma, ministre en charge des Infrastructures, n’a de cesse à donner des gages que ses services veilleront sur les compétences des entreprises attributaires des marchés et sur la qualité et contrôle des travaux. Il doit le savoir : son ministère porte une part du succès de la mise en œuvre du PNDES sur ses épaules. Cela fait donc de lui une cible pour ses détracteurs. A lui de savoir tirer son épingle du jeu, car les tireurs embusqués ne manquent pas.

Abdoulaye TAO

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