La Ligue des consommateurs a alerté l’opinion sur une probable augmentation du taux de l’assurance indexée au crédit bancaire, le weekend dernier, d’après le conférencier, Gilbert Hien Somda, se présentant comme président de la Ligue des consommateurs du Burkina Faso. Ce taux serait passé du simple au triple, soit de 0,13% à 0,3%; dénonçant ainsi une augmentation qui ne respecte pas le droit des consommateurs, ne serait-ce que celui à l’information. Il a également déploré que cette augmentation arrive la veille des saisons des prêts scolaires. Cette information a été confirmée le jeudi 13 juillet à l’issue de la concertation entre les répresentants de la ligue des consommateurs et l’association professionnelle des sociétés d’assurances. (APSAB). Les assureurs étaient dans l’attente de la réaction de leurs partenaires banquiers, lorsque l’information a commencé à fuiter. Il y a effectivement un changement tarifaire en cours. Les taux appliqués jusque-là étaient en deçà de ce qui était prévu, pour attirer la clientèle. Cette sous-tarification était générale; la différence se matérialisant dans les frais de la prestation.
La direction des assurances, qui est la tutelle des sociétés d’assurances au niveau du ministère des Finances et le régulateur régional, avaient enjoint à ces dernières de respecter les tarifs proposés dans les dossiers des produits et qui ont obtenu son visa. Cette injonction de l’organe de contrôle a eu lieu dans un contexte où, du fait de la concurrence, presqu’aucune des 8 sociétés d’assurances ne respectait son taux d’assurance-crédit. Face à cette pression des régulateurs du secteur, les sociétés d’assurances ont dû s’organiser pour proposer un taux consensuel applicable par tous. Cela veut dire que chacune des sociétés va réintroduire un dossier et proposer la nouvelle tarification au visa de la direction des assurances au ministère des Finances.
La conséquence reste la même pour les usagers des banques: l’assurance coûtera un peu plus cher, mais pas pour toutes les catégories. En effet, dans la nouvelle tarification en cours d’adoption, les emprunteurs jeunes pourraient voir leurs frais d’assurances baissés du simple au double, apprend- on. Le taux de la prime varie en fonction du client. L’âge et l’état de santé sont déterminants pour la détermination du niveau du taux à appliquer. Ces assurances couvraient en principe, selon les banques, l’invalidité ou le décès. Il y a des offres pour l’assurance perte d’emploi également. Un produit qui fait son petit bonhomme de chemin et qui est ouvert aux clients «bénéficiaires d’un prêt, ayant souscrit à la garantie de base décès et invalidité absolue et définitive, âgés de 18 à 65 ans et qui, à la date d’adhésion, exercent, à titre principal, une activité à temps plein chez un même employeur, dans le cadre d’un travail à durée déterminée ou indéterminée et ne sont pas en période d’essai, de stage, au chômage ou en préavis de licenciement, de démission ou en période de pré-retraite».
FW
Prévenir l’insolvabilité de l’emprunteur
Les banques, en plus de demander des garanties aux clients qui empruntent, exigent depuis quelques années maintenant une assurance à souscrire auprès d’une société d’assurances. C’est devenu un élément essentiel dans la composition du dossier de prêt. Son but est de garantir la banque contre les défauts de paiement pour des motifs, soit propres à l’emprunteur ou non; mais précisés dans le contrat d’assurances.