Editorial

Droit de grève

Il n’y a plus de doute, syndicats et gouvernement vont à la confrontation! L’exécutif, débordé depuis sa prise de pouvoir, ne sait où donner de la tête face à la multiplication des grèves dont les principales revendications ont désormais trait aux statuts des corporations et aux avantages escomptés.
C’est à une sorte de grèves perlées au sein de l’administration publique qu’il a été donné de vivre depuis un an maintenant. De quoi déstabiliser le gouvernement Thiéba qui, le premier, est sortie de ses gonds pour critiquer l’attitude des syndicats qui prennent en otage le service public au détriment des intérêts des usagers.
L’heure de la riposte gouvernementale semble se préciser désormais. Le ministre en charge du Travail a déjà tracé la ligne rouge. Exit donc les statuts spéciaux ou autonomes, ainsi que les revendications de mise en place de nouveaux fonds communs reclamés les plateformes. Ce discours est désormais officiel, reste à savoir comment il sera reçu par les états-majors syndicaux.
Dans cette tentative de contenir les débrayages en cascade dans les services publics, c’est le pouvoir législatif, à travers les députés, qui vole au secours du gouvernement par une proposition de loi relative à l’exercice du droit de grève dans les services publics, avec presque le même argumentaire que le gouvernement: maintien de la continuité du service public et surtout encadrement de l’exercice du droit de grève afin de respecter les autres droits fondamentaux des citoyens.
Mais, cette proposition est mise sous le boisseau actuellement en attendant certainement des vents favorables.
Deux logiques s’opposent désormais: les intérêts corporatistes contre ceux des usagers. Les syndicats ont compris la manœuvre du gouvernement. La bataille de l’opinion est définitivement ouverte.

Abdoulaye TAO

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