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Grève des transporteurs: l’accord qui sauve

 

Les Transporteurs routiers du Burkina étaient en grève de 72 heures à partir du 8 février. Ce mouvement d’humeur des chauffeurs des poids lourds est une protestation contre la recrudescence des tracasseries et des rackets sur les corridors routiers. Ils pointent également du doigt la non-extension de la convention sectorielle des transports routiers signée en décembre 2011. Cette grève n’a finalement duré que 24h, le gouvernement et le syndicat étant parvenus à une entente. C’est ainsi que cette grève a été levée le 9 février.
En effet, une convention collective avait été signée au niveau du secteur routier entre les travailleurs et le patronat, et ce depuis 2011. Cette convention est censée améliorer les conditions de travail mieux que les dispositions du Code du travail.
Malheureusement, cette convention n’était pas appliquée. L’extension réclamée par le syndicat des transporteurs permettra à ce que cette convention devienne une loi, donc contraignante. Les travailleurs du secteur routier auront désormais des conditions de travail plus améliorées. Le second point d’accord qui a valu la levée de la grève est lié aux tracasseries routières. Il y aura une dotation en matériel adéquat pour «traquer les policiers et gendarmes indélicats», selon le syndicat. Le gouvernement, de l’avis du syndicat des transporteurs routiers, s’est engagé à faire rapidement une étude et surtout à diminuer le nombre de postes de contrôle sur les axes routiers. Il y avait également la taxe de traversée au niveau des communes qui allait de 3.000 à 6.000 F CFA et qui est maintenant supprimée, sauf pour les communes qui ont investi et qui ont fait des aires aménagées. Les transporteurs ont mis un cadre de réflexion en place pour discuter de la circulation au niveau de la capitale, Ouagadougou. S’agissant des rackets que l’Union des chauffeurs et routiers dénonçait, l’accord qui lie le gouvernement et ladite Union parle de déontologie. Il ne sera plus question que des policiers et gendarmes effectuent leurs contrôles depuis leur table placée un peu loin de la voie. Ces contrôles se feront au pied du véhicule, sauf en cas de contravention où le fautif devra se rendre devant l’agent pour la récupérer.
L’Union souhaite que tout fautif en son sein soit sanctionné comme il se doit ou que son véhicule soit immobilisé s’il n’est pas en règle, au lieu de prendre un billet et le laisser partir. Cette attitude avait pour conséquence le fait que beaucoup de camionneurs ne se mettaient pas en règle, préférant glisser un billet pour poursuivre leur route. Cela étalait un état d’esprit.
De l’avis du secrétaire générale de la Confédération syndicale burkinabè, Olivier Ouédraogo, il faudrait que les policiers et gendarmes verbalisent sérieusement les véhicules qui ne sont pas à jour.

Alexandre Le Grand ROUAMBA


Les camions chargés de produits périssables

Au cours de cette grève qui n’a duré qu’une journée, des véhicules ont été bloqués sur les routes du Burkina. Afin de minimiser les risques liés à cette grève, ordre avait été donné de laisser passer tout véhicule qui transportait des produits périssables. Cette action visait à limiter les dégâts, toute chose qui a réconforté ceux qui étaient dans cette situation. Aussi, la grève aura-t-elle fait courir les citoyens vers les stations d’essence pour faire des réserves en carburant.

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