Société-Culture

Santé : Le SYNTSHA menace d’une nouvelle grève

 

Le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) fait à nouveau parler de lui. Le 18 janvier dernier, le SYNTSHA a tenu une conférence de presse à Ouagadougou, pour dénoncer le laxisme de l’Etat burkinabè face à sa plateforme revendicative. Le syndicat a promis de continuer sa lutte débutée en 2016 afin qu’aboutissent ses revendications. Pour ce faire, le 4 février prochain aura lieu le conseil de direction du syndicat au cours duquel de grandes décisions seront prises. Le secrétaire général du syndicat a tenu à affirmer le malaise de sa corporation face aux désagréments causés aux populations dans le cadre de ses luttes.
Selon Pissyamba Ouédraogo, la faute incombe au gouvernement qui ne fait rien pour arranger la situation et ne veut pas renouer le dialogue avec eux. «Pour nous, la grève n’est pas l’objectif. Notre objectif est que le gouvernement prenne ses responsabilités», affirmait-il. Le bras de fer entre le SYNTSHA et le gouvernement dure depuis quelques mois.
Après de nombreux mois de pourparlers entre les deux camps, le SYNTSHA avait fini par aller en grève en octobre 2016 pour 48h. Le syndicat avait reconduit son mot d’ordre de grève les 22 et 24 novembre 2016, sans un service minimum. Une situation qui avait fait de nombreuses victimes dans les hôpitaux du pays et qui fut fortement décriée par les populations, ainsi que par le gouvernement. Selon le SYNTSHA, le gouvernement aurait utilisé à fond le manque d’information de l’opinion pour tenter d’opposer les travailleurs à la population et aurait mis en place une campagne médiatique «anti-SYNTSHA». La conférence de presse du syndicat était une sorte d’appel au gouvernement afin qu’il se penche à nouveau sur le cas des travailleurs de la santé qui exigent entre autres de meilleures conditions de travail, du matériel et de meilleures prises en charge. Si des solutions ne sont pas rapidement trouvées par le gouvernement, le SYNTSHA pourrait repartir en grève et gripper le système de santé du pays. C’est une éventualité que redoute la population après les conséquences fâcheuses de la grève sans service minimum du syndicat. Toutefois, le syndicat se justifie et rejette la faute de tous ces désagréments sur le gouvernement. Selon lui, la priorité actuelle du gouvernement se trouve dans des dossiers qui ne cadrent pas forcement avec les attentes des populations. Ainsi, l’an 1 du gouvernement a été jugé décevant selon Pissyamba Ouédraogo qui ajoute: «Cette conférence de presse se tient à un moment où il apparait clairement pour les hommes de bonne foi que le bilan d’un an de pouvoir du MPP est plus que décevant, car la rupture d’avec le passé attendue n’a pas eu lieu. Bien au contraire, les attentes des Burkinabè sur les plans sécuritaire, social, économique, de la justice, notamment en matière de lutte contre l’impunité et les crimes de sang, de la lutte contre la corruption et la fraude, de la santé, de l’éducation n’ont pas été prises en compte».

Germaine BIRBA


La guerre SYNTSHA / SYMEB

Le Syndicat des médecins du Burkina Faso (SYMEB) avait refusé de prendre part à la grève de 72h sans service minimum du SYNTSHA en novembre dernier. Depuis, le torchon brûle entre ces deux syndicats. L’un accusant l’autre d’être à la solde de personnes mal intentionnées et n’œuvrant pas pour l’intérêt de tous.
Les dernières décisions du SYNTSHA n’ont pas toujours été bien perçues par de nombreuses personnes. Toutefois, le syndicat se défend en accusant le gouvernement de faire une campagne d’intoxication contre lui.

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