Le budget de l’éducation dans le budget national en 2015 était de 297,822 milliards de FCFA. Cette somme représente 18% des dépenses publiques. Malgré son importance, elle cache des disparités dans les financements des différents niveaux de l’éduction, c’est-à-dire le post-primaire, le primaire, le secondaire, le supérieur, l’éducation non-formelle, etc. La conséquence de cette insuffisance budgétaire est le faible résultat enregistré sur le terrain en matière d’accès à l’éducation pour tous les enfants.
La Coalition nationale pour l’éducation pour tous (CNEPT) qui a fait le constat relève en effet que l’accès à l’éducation préscolaire reste très faible. Elle ne concerne que 4% des enfants en âge de fréquenter le préscolaire sur l’ensemble du pays. L’accès à l’éducation reste encore plus faible pour les enfants handicapés. Le problème principal relevé au niveau des enfants handicapés par toutes les études est l’absence de statistiques précises. Aussi, les infrastructures construites sont souvent inadaptées et de faible qualité. Elles ne prennent pas toujours en compte les besoins spécifiques d’un grand nombre d’enfants handicapés qui ont des difficultés à se mouvoir, à entendre, à voir, etc. La note d’espoir vient de l’accès à l’enseignement primaire où 83,7% des enfants sont inscrits.
Les filles sont bien représentées dans cette partie, sauf celles qui proviennent de certains groupes marginalisés comme les populations pauvres, les populations rurales, les enfants en situation de handicap, etc. Le défi au niveau de l’enseignement primaire est d’étendre l’accès à cette dernière catégorie d’enfants. Au niveau de la qualité de l’éducation, le constat est que l’espérance de vie scolaire et les taux de redoublements sont encore largement en-deçà des objectifs d’une scolarisation primaire universelle de qualité pour tous. C’est le défi majeur du système éducatif burkinabè pour les prochaines années, selon la CNEPT. Elle relève que les matériels didactiques et pédagogiques, les dotations des écoles et des élèves ne sont pas mises à disposition à temps en quantité et en qualité.
Elie KABORE