Cela fait déjà 25 ans ! L’Ordre des architectes du Burkina (OAB) a un quart de siècle ! Un anniversaire qui coïncide avec la 3è semaine de l’architecte que le Burkina a accueilli du 3 au 10 octobre. Plat central des échanges et des réflexions : « L’architecte, votre partenaire sûr pour des constructions de qualité ».
Si le patron de l’évènement, le Président du Faso, était absent pour des contraintes de dernière minute, le parrain, Dieudonné Maurice Bonanet (ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme) était présent aux côtés de ses filleuls. A cette occasion, la présidente de cette structure,Valérie Sanou /Goungounga a eu des mots de reconnaissance pour ses prédécesseurs.
Puis ce fut un cocktail d’activités. Pendant 6 jours, les participants ont eu des rencontres et des échanges. Un cadre qui s’est révélé adéquat pour rencontres entre professionnels afin de promouvoir et vendre des produits et services dans l’architecture, le BTP, l’électroménager, le solaire.
Le clou de cette semaine fut , certes la prestation de serments de 21 nouveaux architectes, mais surtout « La Nuit des bâtisseurs » qui a servi de prétexte pour collecter des fonds dans le but de réhabiliter le Centre national des personnes handicapées moteurs.
Les architectes ont mis à profit cette semaine pour réfléchir sur les différentes stratégies à mettre en œuvre pour offrir des infrastructures de qualité et adaptées aux règles de la bio climatisation.
Ce fut en somme une semaine pleine qui aura permis aux uns et aux autres de découvrir ce métier encore mal connu et victime de préjugés
Le 25e anniversaire de l’Ordre des Architectes du Burkina fut donc une occasion pour les architectes de marquer un arrêt afin de jeter un regard approfondi sur le métier de l’architecture pour les années à venir.
Valérie Sanou, heureuse d’avoir tenu le pari a un rêve : « Le rêve de tout architecte est de concevoir et voir réaliser ses œuvres futuristes et gratte-ciel au cœur de la ville qu’il rêve de transformer (…), notre rêve devrait se prolonger et parler aux personnes sans revenu qui rêvent d’un habitat décent… » .
Pour la présidente du Conseil de l’Ordre des architectes, chaque citoyen doit avoir un logement qui répond au minimum de normes standing. Pour ce qui concerne l’accessibilité aux architectes, Valérie Sanou rassure : « les honoraires de l’architecte sont calculés en fonction des projets et non imposés »
Le ministre-parrain, Maurice Dieudonné Bonanet s’est réjoui du thème «L’architecte, votre partenaire sûr pour des constructions de qualité » parce qu’il interpelle les détenteurs des projets à consulter les architectes pour les réaliser.
Selon lui, les architectes entendent «briser les a priori sur l’accessibilité des architectes et partant, rapprocher la profession du grand public ».
Il les a invités à mettre l’accent sur les valeurs culturelles du pays et à « innover à travers une architecture Burkinabè moderne inspirée de notre culture et à créer une architecture Burkinabè qui va rayonner au-delà de nos frontières ».
Le pays invité de cette 3e semaine de l’architecte était la Côte d’Ivoire. Ce pays était représenté par Claude Zongo, conseiller technique du ministre ivoirien de l’Urbanisme et des constructions.
Alexandre Le Grand ROUAMBA
Le plus jeune architecte du Burkina a prêté serment
Arouna Tapsoba a 25 ans, l’âge de l’Ordre des architectes du Burkina dont il est officiellement membre. Il a prêté serment, en même temps que 20 autres le 5 octobre dernier, à l’occasion du 25e anniversaire et de la 3è semaine de l’architecte. Une heureuse coïncidence, dira-t-il. Le plus jeune architecte du Burkina qu’il est a tenu à louer ses parents pour les sacrifices consentis afin de le hisser jusqu’à ce niveau. Il rêvait depuis l’école des architectes d’appartenir à cette famille. Désormais, c’est fait. Et il se réjouit que l’Ordre des architectes est de mieux en mieux connu, surtout après cette célébration, toute chose qui facilite le travail des membres de cet Ordre. Ce fut une semaine riche, confie-t-il. Juste après sa prestation de serment, ArounaTapsoba donne un sens à cet acte : « C’est un appel à prendre ce métier d’architecte au sérieux, à œuvrer pour que la profession soit honorée à travers des prestations de qualité ». Nous devons travailler à donner à chaque ville son identité. Il nous revient de travailler à ce que l’architecture et l’architecte soient honorés au Burkina et à l’international.