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SAMAO : la nouvelle vitrine minière du Burkina

 

Entre 2000 et 2016, les investissements directs étrangers du secteur minier sont de l’ordre de 1.200 milliards de FCFA, a indiqué Alfa Oumar Dissa, ministre burkinabè de l’Energie, des Mines et des Carrières.
Le ministre s’exprimait à l’ouverture de la première édition de la Semaine des activités minières en Afrique de l’Ouest (SAMAO) qui s’est tenue du 22 au 25septembre 2016, à Ouagadougou. L’importance de l’investissement est le fruit de la mise en œuvre de plusieurs mesures fortes. En effet, longtemps considéré comme un pays à vocation agricole, les recherches géologiques et minières entreprises par le gouvernement à travers le Bureau des mines et de la géologie (BUMIGEB) ont permis de mettre en évidence des indices de substances minérales parmi lesquelles l’or, le diamant, le cuivre, le zinc, le manganèse, le plomb, le nickel, l’antimoine, selon le ministre burkinabè des Mines. Ces indices se sont révélés être des gisements économiquement rentables. Le Burkina Faso a alors revu son cadre légal, surtout en 1997 et en 2003, pour confier l’exploitation de l’or aux sociétés privées, l’Etat devenant un régulateur.
La conséquence de toutes ces mesures est l’accroissement continu de la quantité de production d’or enregistrée depuis l’entrée en production de la première mine privée en 2007. D’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, le Burkina Faso a exporté 36,5 tonnes d’or en 2015. Il est attendu, en 2016, 39,6 tonnes d’or, a indiqué Alfa Oumar Dissa. Depuis 2009, l’or est le premier produit d’exportation faisant du Burkina Faso le 4e pays producteur africain d’or.
Le statut de pays minier se traduit par les 822 autorisations et titres miniers valides et les 9 grandes mines en production. Le nombre des grandes mines en production connaitra une hausse avec l’octroi de 5 nouveaux permis d’exploitation.
Si le Burkina Faso est devenu une destination privilégiée pour les investisseurs miniers, c’est aussi grâce à la mise en œuvre d’activités de promotion du secteur minier.
La première édition de la SAMAO dont le thème est « Secteur minier : enjeux et perspectives pour un développement socioéconomique durable au Burkina Faso » se présente comme une vitrine du secteur minier national. Elle émane de la volonté du gouvernement du Burkina Faso d’offrir une plateforme d’échanges plus large aux acteurs, investisseurs et associés du secteur minier, à en croire Alfa Oumar Dissa.
Ce thème traduit selon lui « la volonté de nos plus hautes autorités, déclinée dans le Programme national de développement économique et social (PNDES), de faire de notre secteur minier un véritable levier de développement économique et social durable du Burkina Faso».
Dans la pratique, la SAMAO est le regroupement de plusieurs manifestations dans le secteur des mines et des carrières pour en faire un cadre où les acteurs du public et du privé s’associent pour soutenir le développement durable du secteur minier burkinabè. Durant la manifestation, plusieurs sessions ont permis de débattre du développement durable, de la répartition des revenus miniers, de la transparence dans la gestion des revenus miniers, de la responsabilité sociale des entreprises, de la préservation de l’environnement, etc. La SAMAO se tient à un moment où le Burkina Faso s’est doté d’un nouveau Code minier le 26 juin 2016 dont les textes d’application sont en cours d’élaboration.
Ce Code contient d’importantes innovations majeures dont le renforcement des mesures de protection de l’environnement minier, le renforcement de la contribution des mines au développement des communautés locales et le renforcement de la recherche géologique minière. Le gouvernement a aussi mis en place l’Office national de sécurisation des sites miniers (ONASSIM). « Je voudrais vous rassurer que l’office est opérationnel et prêt à assurer la sécurité des investissements miniers au Burkina Faso », a conclu le ministre Alfa Oumar Dissa.

Elie KABORE


La Banque mondiale aux côtés du Burkina

Cheick Fantamady Kanté, représentant de la Banque mondiale, a informé que son institution s’engage à toujours accompagner le développement socio-économique et en particulier le secteur minier du Burkina Faso. Il a rappelé que ce soutien intervient déjà à travers le Projet d’appui au développement du secteur minier (PADSEM).
Ce soutien a contribué au développement local autour des mines, à la modernisation du cadastre minier et au renforcement des capacités institutionnelles des services des impôts, des douanes et du trésor public.

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