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Une prescription pour faciliter l’accès aux médicaments

 

 

 

logo-SparknewsEn Egypte, un pharmacien élabore un système qui met les surplus de médicaments à portée des patients dans le besoin.

Waleed Shawky n’en revient pas lorsqu’il trouve par hasard un stock de médicaments donnés. C’était en 2010, dans une mosquée du Caire.
Le pharmacien savait combien il est difficile pour ses clients aux ressources limitées d’acheter les traitements dont ils ont besoin. Il se demandait depuis longtemps où disparaissaient les médicaments inutilisés et gaspillés, qu’il évalue à près de 1 milliard de livres égyptiennes, soit 112 millions de dollars (98 millions d’euros) chaque année en Egypte.Medicine For All, dont les frais de fonctionnement annuels s’élèvent à 100.000 livres égyptiennes, est désormais autofinancé. La bourse que Waleed Shawky reçoit en tant que Fellow Ashoka y contribue. Espérant étendre davantage les opérations de l’ONG, il cherche d’autres financements et partenariats.
Waleed Shawky a notamment lancé un programme de parrainage pour patients souffrant de maladies chroniques, telles que l’hépatite C et la schistosomiase, endémiques en Egypte et nécessitant des traitements onéreux. A Zeitoun, Karima Bakry Ahmed, une gardienne de 54 ans, doit aux médicaments reçus de Medicine For All le résultat enfin négatif de son dernier test d’hépatite C.
Le coût élevé médicaments et leur gaspillage sont des maux que connaissent de nombreux pays dans le monde, où des programmes similaires ont pu voir naissance. Aux Etats-Unis, l’organisation Sirum propose ainsi un système en ligne de redistribution de personne à personne.
«Partout où un problème de mauvais usage des médicaments se pose, [notre] projet peut fonctionner», déclare Waleed Shawky. «Je sais qu’il est réplicable au Moyen-Orient et dans la région du Golfe. Dans ces pays, mes amis me disent que le problème est identique à celui de l‘Egypte».
Au-delà des avantages en termes de santé publique et de développement, Medicine For All a fait évoluer les mentalités en encourageant même les plus nécessiteux à partager.«L’organisation m’a montré comment vivre», reconnaît Mohamed le plombier. «S’il me reste des médicaments, je les rapporte à Monsieur Helmy».

Jahd KHALIL
Pour plus d’informations: https://www.ashoka.org/fellow/waleed-shawky

 

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Numéro d’édition: 164

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