Editorial

Finissons-en !

LE 1er avril dernier, chacun y est allé de son poisson. Mais parmi tout ceci, un a bien retenu l’attention. C’est «la mise aux arrêts du Général Zida». L’homme, empêtré dans une affaire de parcelles, est sous les feux de la rampe. Il n’aurait pas, lui et certains de ses ministres, respecté toutes les procédures idoines pour l’acquisition des parcelles querellées. La charge est dure, l’accusation lourde. Et pour beaucoup des contempteurs du Général, il doit y répondre. Mais l’homme s’est emmuré dans un silence depuis. C’est dire que ce poisson d’avril est révélateur d’un certain nombre d’attentes. Entre ceux qui veulent voir
l’homme fort de la transition donner sa part de vérité et ceux qui l’ont déjà voué aux gémonies, les seconds semblent avoir déjà leurs coupables, alors que les enquêtes sont toujours en cours.

Cela dit, l’épisode des parcelles est symptomatique des pièges du pouvoir. Combien de personnes sont
derrière les barreaux aujourd’hui pour avoir trempé dans des affaires de lotissements ?

La transition, qui avait voulu donner un signal fort en termes de bonne gouvernance et d’assainissement des moeurs en politique, s’est peut-être tirée une balle dans le pied en servant sur un plateau d’or cette affaire à ses adversaires.

Elle est touchée au coeur par cette affaire et les vertueux proclamés se sont finalement revelés pas mieux
que leurs devanciers du régime Compaoré. Cependant, il serait trop facile de juger tout le travail abattu par les transitaires à l’aune de cette affaire de parcelles. Pour la vérité et la justice, les personnes incriminées doivent répondre de leurs actes.

Après avoir mis tant de mal à rebâtir l’institution judiciaire, ce serait le comble si ces promoteurs d’une nouvelle justice venaient à s’y dérober. Seule la justice blanchit et rétablit l’honneur du citoyen.

Abdoulaye TAO

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