L’ONG Helen Keller International (HKI) a procédé, le 21 janvier dernier à Ouagadougou, à la restitution des enquêtes sur le projet «Soutenir l’agriculture familiale pour la promotion de la nutrition, l’équité et le genre (Change)». Après quelques années de mise en place, les responsables de HKI ont jugé utile d’évaluer l’impact de leurs projets sur le terrain afin de montrer l’efficacité et la pertinence de leur approche. Ainsi, c’est devant les partenaires techniques et financiers, les ONG partenaires et les représentants des ministères que les résultats ont été présentés à travers des données quantitatives et qualitatives recueillies et analysées.
Ces résultats ont été par la suite débattus puis valider afin de pouvoir constituer un plaidoyer auprès des autorités et des PTF en vue de porter le projet à une grande échelle d’intervention. Les résultats des enquêtes ont concerné les deux projets visant à soutenir l’agriculture familiale.
L’un a été mis en place dans la période 2009-2012, avec pour objectif la production vivrière améliorée, et s’adressait aux petites exploitations familiales de la région de l’Est en vue d’améliorer l’état nutritionnel et la santé de la mère et de l’enfant de 0 à 5 ans. Il a été financé par l’USAID à hauteur de 1,5 million de dollars.
Le second projet a été lancé en 2013 dans 4 pays africains dont le Burkina Faso, la Tanzanie, la Côte d’Ivoire et le Sénégal, avec l’appui financier de la coopération canadienne pour un montant de 15 millions de dollars canadiens. Les résultats des enquêtes ont montré un impact positif des programmes sur la production agricole des femmes et sur leur possession de biens agricoles. Il a permis l’autonomisation des femmes, l’amélioration de leur statut nutritionnel et bien d’autres avantages.
La malnutrition est très élevée au Burkina Faso. Selon les statistiques, la malnutrition chronique à un taux de prévalence de 29,1% pour les enfants de moins de 5 ans. Pour la directrice de la Nutrition, Bertine Dabiré, les projets de HKI ont été d’une grande utilité dans la lutte contre la malnutrition au Burkina Faso. «Les projets de HKI nous aide beaucoup dans la lutte contre la malnutrition, car ils nous permettent de faire la promotion de la production vivrière améliorée, la promotion de la production des aliments à haute valeur nutritive. Ils nous permettent également de rendre disponibles des aliments de qualité dans les ménages pour que les enfants puissent bénéficier de repas de qualité et diversifiés, pour leurs besoins quotidiens», souligne-t-elle.
Ces projets viennent renforcer ceux déjà mis en place par le gouvernement pour le bien-être des enfants et des groupes vulnérables. Quatre principaux volets les constituent. Ce sont : la production végétale, la production animale, la communication pour le changement de comportement et la distribution de suppléments nutritionnels pour les enfants. Au Burkina Faso, c’est la région de l’Est qui l’abrite avec 60 villages couverts et 2.500 bénéficiaires.
Germaine BIRBA
La malnutrition, un problème de santé publique
La malnutrition est un problème de santé publique et est l’une des causes de mortalité des enfants de 0 à 5 ans. Elle est rendue possible à cause de la pauvreté, mais également par le manque d’information de certains parents qui ne savent pas alimenter leurs enfants. Inquiètes de la proportion que prend la malnutrition au Burkina Faso, des ONG comme HKI se sont impliquées dans la lutte contre la malnutrition. La malnutrition sévit à cause de l’ignorance de la population.
Beaucoup de familles ont des enfants malnutris parce qu’en manque d’aliments nécessaires pour le développement des enfants. Avec le projet qui valorise la culture vivrière familiale, les femmes et les enfants produisent eux-mêmes les aliments dont ils ont besoin. La malnutrition fait partie des 5 principales causes de mortalité des enfants au Burkina Faso. 55% des décès d’enfants y sont liés, selon les spécialistes.
Essakane : des escrocs se sucrent sur le dos de la mine
Alerte. Un faux avis de recrutement circule actuellement dans les boîtes mails et sur les réseaux sociaux. Il est clos depuis le 15 janvier et, actuellement, les escrocs sont à la phase de sélection des candidats.
Les pigeons retenus dans le cadre de ce faux recrutement sont invités à se soumettre à un examen médical préalable pour lequel il faut débourser la somme de 20.000 F CFA. Cette somme est payable par les moyens de paiement électronique et la visite médicale en question devrait avoir lieu à dans l’Oudalan, province qui accueille mine d’or de Essakane. Certains candidats perspicaces se sont vu retirer de la liste des admis parce qu’ils voulaient faire les examens à leurs propres frais et le leur transmettre. Des responsables de la mine de Essakane contactés rejettent toute responsabilité de la compagnie par rapport à cette initiative. Elle ne serait mêlée ni de près ni de loin à cette opération et invite les demandeurs d’emploi à la vigilance. Une plainte serait en cours de dépôt pour démasquer les auteurs de cette supercherie.
Lutte contre la poliomyélite 35 millions de dollars alloués par Le Rotary
Le Rotary a annoncé, le 13 janvier 2016, qu’il va allouer 35 millions de dollars en subvention pour soutenir les efforts d’éradication de la poliomyélite dans le monde, notamment 15 millions alloués à 5 pays africains.
L’Afrique a franchi une étape historique dans la lutte contre cette maladie invalidante en 2015. Le Nigeria, le dernier pays du continent figurant sur la liste des pays endémiques de la polio, a en effet été retiré de cette liste par l’Organisation mondiale de la santé en septembre, après un an sans nouveau cas du virus sauvage.
«Nous n’avons jamais été aussi proches d’éradiquer la polio, affirme Michael K. McGovern, président de la commission Polio Plus internationale du Rotary. Pour garantir que plus aucun enfant n’aura à souffrir des effets dévastateurs de cette maladie, nous devons nous assurer de disposer des fonds et de la volonté politique nécessaires en 2016». Aujourd’hui, seuls deux pays (l’Afghanistan et le Pakistan) connaissent toujours des cas issus d’une souche sauvage du virus de la polio.
Pour bâtir sur ces succès et protéger tous les enfants de la polio, les experts affirment qu’il est urgent d’investir 1,5 milliard de dollars. Sans ce financement et l’engagement des dirigeants politiques, la maladie pourrait revenir dans des pays où elle avait été éradiquée et représenter à nouveau un danger pour les enfants du monde entier.
Les fonds alloués par le Rotary vont permettre de soutenir les efforts de 5 pays africains: le Nigeria recevra ainsi 5,5 millions de dollars; le Cameroun, 1,6 million; le Tchad, 2 millions; l’Éthiopie, 4,1 millions et la Somalie, 1,8 million. Des fonds supplémentaires seront également alloués aux efforts d’éradication dans les pays endémiques ou à haut risque: le Pakistan recevra 11,4 millions de dollars; l’Afghanistan, 6 millions; l’Irak, 1,6 million; et l’Inde, 600.000. Enfin, 350.000 dollars seront alloués à la recherche.
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