Au petit du 22 au 23 janvier 2016, aux environs de 3h00 du matin, des hommes armés ont attaqué le dépôt d’armes de Yimdi, localité située à la sortie de la ville de Ouagadougou sur l’axe Ouagadougou-Bobo-Dioulasso. Un communiqué de la Direction de la communication et des relations publiques de l’armée précise que cette attaque «n’aurait pas fait de victime». Le communiqué confirme que les auteurs de l’attaque ont été identifiés comme des «récalcitrants de l’ex-RSP».
Cependant, des interrogations subsistent sur l’identité réelle des assaillants et leur nombre exact. Aussi, on se demande si les assaillants ont pu emporter des armes, le communiqué de l’état-major des armées n’ayant pas fait le bilan de cette attaque.
L’attaque du dépôt d’armes de Yimdi intervient une semaine après les attaques jihadistes du 15 janvier. Elle n’est pas sans rappeler l’arrestation d’éléments de l’ex-RSP à la veille de la fête de Noël.
Selon les autorités sécuritaires, une vingtaine d’éléments de l’ex-RSP projetaient de libérer le Général Gilbert Diendéré en détention à la Maison d’arrêt et de correction de l’armée. L’armée elle-même semble être la cible de cette «horde d’insoumis» comme les avait qualifiés le président de transition, Michel Kafando, après sa prise d’otage.
Tous ces sites stratégiques devraient donc faire l’objet d’une meilleure sécurisation. Le dépôt d’armes de Yimdi était sous la responsabilité du RSP qui gérait les arsenaux militaires stratégiques jusqu’à sa dissolution après le putsch manqué de son chef.
La conclusion qui s’impose est que si les terroristes s’en prennent à un dépôt d’armes et de munitions, c’est qu’ils ont l’intention de s’en servir après.
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