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Tourisme en Afrique : Forte croissance et chiffres à la hausse

 

Le tourisme en Afrique doit décoller pleinement. C’est ce qui ressort du rapport 2015 Africa tourism monitor 2015, publié par la Banque africaine de développement (BAD) le 12 janvier 2016. La publication, placée sous le thème : «Libérer le potentiel touristique de l’Afrique» a dressé un état des lieux du secteur du tourisme dans le continent, tout en déclinant les opportunités et les défis qu’il recèle.
Premier constat mis en exergue dès l’introduction du rapport : le secteur du tourisme en Afrique est en hausse. L’année 2014 a enregistré 65,3 millions d’arrivées de touristes internationaux sur le continent – soit 200.000 de plus environ qu’en 2013. Grâce à son dynamisme en 2014, l’Afrique (+4 %) se classe même juste derrière la première destination touristique mondiale qu’est l’Asie du Sud-Est (+6 %), d’après l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Plus de touristes signifie plus de rentrées d’argent : en 2014, le continent africain a engrangé 43,6 milliards de dollars EU de recettes. Selon l’organisme britannique World Travel & Tourism Council (WTTC), le secteur du tourisme international aurait contribué à hauteur de 8,1 % du PIB du continent.
Et plus de touristes signifie aussi plus d’emplois créés : quelque 20 millions de personnes travaillerait directement ou indirectement pour le secteur du tourisme – soit 7,1 % du total des emplois en Afrique. Tendance majeure, l’Afrique subsaharienne profite davantage de l’expansion des chaînes hôtelières et du contingent de chambres disponibles que l’Afrique du Nord. Et le Nigeria, le pays le plus peuplé du continent, occupe le haut du classement – suivi de l’Egypte puis du Maroc.

Un potentiel avéré, à libérer pleinement
Infrastructures et services de transports seraient le talon d’Achille de la croissance du secteur du tourisme. De fait, il est plus compliqué – et plus onéreux – de voyager à travers le continent, que de s’y rendre depuis l’Europe, l’Amérique du Nord ou l’Asie.
D’autres freins perdurent qui entravent le plein développement du secteur du tourisme en Afrique : manque de politiques incitatives dédiées, une coopération régionale à renforcer, infrastructures insuffisantes, et enjeux de nature sécuritaire notamment. Le secteur pâtit d’une menace sécuritaire exacerbée depuis 2013, notamment dans les pays d’Afrique du Nord, au Mali ou encore sur la côte kenyane.
Ainsi qu’il est noté dans le rapport, sur les 80 pays pour lesquels le Département d’Etat américain a émis un avertissement de voyage, 30 sont africains. Sans oublier le virus Ebola qui, même s’il n’a touché que l’Afrique de l’Ouest en 2013 et 2014, a nourri une peur qui s’est étendue à de nombreux autres pays pourtant fort éloignés des foyers de l’épidémie, déplore le rapport.
S’agissant de la faune, qui attire tant de touristes du monde entier, les éléphants et les rhinocéros sont des espèces menacées d’extinction. Jamais la recrudescence du braconnage et le commerce illégal d’animaux protégés n’ont même atteint de tels niveaux, s’alarme le rapport. «Si le tourisme international est à la hausse en Afrique, le continent ne représente pour l’heure que 5,8 % des arrivées touristiques et 3,5 % des recettes engrangées à l’échelle mondiale. C’est dire le potentiel de croissance – et de retombées économiques – que recèle le secteur», conclut le rapport.
NK


 

Top 3 des destinations touristiques en Afrique en 2014

Deux pays d’Afrique du Nord occupent le haut du tableau. L’Egypte a enregistré la plus forte hausse en 2014, avec 454.000 arrivées internationales de plus qu’en 2013 – soit une augmentation de 5 % en un an. Suit le Maroc, qui, en 2014, a de nouveau dépassé le seuil des 10 millions d’arrivées de touristes internationaux et gagné 236.000 arrivées supplémentaires par rapport à l’année précédente. La troisième place est occupée par un pays d’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire, en pleine relance économique : si le pays n’a enregistré en 2014 «que» 91.000 arrivées de plus qu’en 2013, cette hausse s’élève à 24 % en douze mois –une croissance à deux chiffres qui souligne son potentiel à faire décoller son tourisme, précise le rapport de la BAD.

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