Si la Commission électorale nationale indépendante (CENI) respecte son engagement, les résultats du scrutin couplé d’hier 29 novembre (présidentielle et législatives) doivent être proclamés dès ce 30 novembre au soir, sur le coup de 18h. Chacun des 14 candidats attend de connaître son sort.
Comme dans toute compétition, il y a des favoris et des outsiders. Cependant, rien n’est définitivement acquis, les électeurs étant les seuls décideurs. Quel comportement aura chacun des prétendants à l’annonce des résultats? Nous avons interrogé certains d’entre eux qui ont accepté donner leur position.
Pour le candidat du MPP, Roch Marc Christian Kaboré, il est partant pour reconnaître le verdict des urnes, même si en filigrane, il pense qu’il sera l’élu, lorsqu’il déclare: «Si d’aventure, je dis bien d’aventure, nous étions perdants, nous reconnaîtrons notre défaite sans sourciller. Et il serait souhaitable que les autres en fassent autant». Les autres ont également la même posture. Ram Ouédraogo du RDEBF se prononce: «On est en démocratie et c’est le peuple qui décide. Si l’élection est transparente, le résultat doit être incontestable. Pour moi, le fondement c’est la paix. J’espère que si c’est moi qui suis élu, il n’y aura pas de contestation, parce que je vois certains qui sont dans leur certitude». Le candidat Tahirou Barry du PAREN juge que «le processus est assez crédible». Pour lui, «si tout se passe normalement, il n’y a pas de raison à ne pas accepter le résultat. Il faut même féliciter le vainqueur». Ablassé Ouédraogo, candidat de Le Faso Autrement, sans beaucoup de commentaires lance: «Il n’y a aucun problème à mon niveau à accepter le résultat des urnes». Quant à Me Bénewendé Sankara de l’UNIR/PS, il affirme : «Nous sommes des concurrents. Si les règles du jeu sont équitables, justes et transparentes, on prendra note». Victorien Tougma du MAP est tout aussi disposé à accompagner l’effort de la CENI: «Je n’aurai pas de problème avec les résultats. Ce qui m’intéresse, c’est l’avenir de mon pays. La CENI est en train de travailler pour qu’il n’y ait pas de problème. L’essentiel, c’est la paix. De mon côté, il n’y aura aucun problème à accepter les résultats». A l’UPC de Zéphirin Diabré, on est également «disposé à accepter les résultats et ce en vertu du code de bonne conduite que les candidats ont signé». Comme on le voit, les prétendants au trône de Kosyam sont disposés à conduire la fin du processus électoral dans la paix et la concorde. S’il est vrai que dans ce genre de situations il y a la parole et l’acte, on souhaite vivement que le comportement de chaque candidat vienne couronner ces bonnes intentions qui ne font qu’honorer les prétendants au poste de président du Faso.
Alexandre Le Grand ROUAMBA
Ce que dit le code de bonne conduite
C’est dans un document de 17 articles qu’a été consigné l’ensemble des engagements des parties prenantes. Les articles 1er et 8 précisent ceci :
Article 1er : Les parties prenantes au présent Pacte s’engagent à œuvrer pour la sauvegarde de la paix, de la concorde sociale et de l’unité nationale par l’acceptation des diversités d’options, d’opinions politiques et le rejet de la violences sous toutes ses formes.
Article 8 : Les candidats aux scrutins s’engagent à bannir de leur discours et programmes politiques le mensonge, la diffamation, les incitations à la fraude et à la corruption électorales, ainsi que tout comportement tendant à abuser de la bonne foi de l’électorat.