•Adoption de la loi 13: en attendant la nouvelle grille salariale
Le gouvernement a adopté le projet de loi portant statut général de la Fonction publique. Il s’agit de la très médiatisée loi N° 013/98/AN du 28 avril 1998 portant régime juridique applicable aux emplois et aux agents de la Fonction publique qui était en relecture. Pour le gouvernement, cette relecture doit créer plus d’équilibre et de transparence dans la gestion des agents de la Fonction publique. On attend donc son adoption par le Conseil national de la transition, l’élaboration des textes d’application, la grille salariale et celle relative au tableau de reversement dans la nouvelle classification. Après la loi 13, quel sera le sort de la loi portant Code du travail ?
• Brafaso: le redémarrage coince sur le plan judiciaire
En janvier dernier, la transition annonçait sa décision de faire redémarrer l’usine de Brafaso (les Brasseries du Faso). Un plan de relance a même été adopté. Mais jusque-là, ce dossier inscrit parmi les priorités de la transition, sur le plan économique, n’a pas évolué sur le terrain. Le projet est pourtant considéré par les experts comme réaliste et porteur.
Qu’est-ce qui bloque? Selon des sources proches du dossier, c’est uniquement sur le plan judiciaire que les choses ont du mal à se dénouer.
Entre l’Agence judiciaire du trésor (AJT) et le syndic chargé de vider les créances de la société, on peine à s’entendre. Brafaso a d’abord été la propriété d’un promoteur privé. Entre-temps, celui-ci avait des difficultés à rembourser des dettes contractées auprès de ses partenaires.
Après avoir agi pour désintéresser ses créanciers et racheter les actifs, l’Etat est devenu le propriétaire exclusif de l’usine. Mais la matérialisation de cette action d’achat traîne sur le plan judiciaire.
• Bissa Gold: des travailleurs grévistes remerciés
La crise sur le site de Bissa Gold a pris une nouvelle tournure. La société Exterhum Africa qui avait recruté les travailleurs pour le compte du site minier a mis fin à un certain nombre de contrats de travail afin de ne pas bloquer l’exploitation du minerai. 110 travailleurs dont des délégués sont concernés par «des arrêts de contrats de travail; des licenciements sans préavis et des mises à pied provisoires pour certains délégués», d’après leurs représentants. Les travailleurs se disent surpris par ces mesures prises par leur employeur alors qu’après le procès verbal de non conciliation signé le 15 octobre à Kaya, le contentieux suivait son cours pour un arbitrage éventuel. Un sit-in est prévu le 10 novembre prochain devant le ministère du Travail.
• Club des hommes
d’affaires: assemblée générale du CHAFB
Le Club des hommes d’affaires franco-burkinabè (CHAFB) tient son Assemblée générale statutaire le 12 novembre prochain. Les membres examineront et adopteront le rapport annuel d’activités. L’assemblée procédera également à l’élection d’un nouveau bureau.
Projet «Une lampe pour l’Afrique»: SPEEDTECH décroche le gros lot
La société SPEEDTECH ENERGY-Burkina Faso SA, société taiwanaise installée au Faso et spécialisée dans l’énergie solaire, vient de décrocher un lot de marchés pour l’acquisition et l’installation de kits solaires et d’éclairage au profit des écoles primaires, dans le cadre du projet «Une lampe pour l’Afrique». L’ensemble des marchés approuvés par le Conseil des ministres du 4 novembre s’élève a plus 1,3 milliard de F CFA.
• Revue à mi-parcours du Pôle de croissance de Bagré
Du 9 au 20 novembre, les parties prenantes au Projet Pôle de croissance de Bagré (PPCB) se retrouvent à Ouagadougou pour faire le point de sa mise en œuvre à mi-parcours. La mission de la Banque mondiale qui se rend au Burkina à cette occasion travaillera étroitement avec les acteurs nationaux sur un plan d’accélération du décaissement en faveur de ce projet, notamment en ce qui concerne les composantes liées aux infrastructures critiques et à l’irrigation.
• 82 projets en 10 ans pour le Fonds commun genre
Le Fonds commun genre (FCG), qui commémore à partir du 9 novembre ses dix ans de présence au Burkina Faso, a financé 82 projets dans le pays, selon l’ONG Diakonia lors d’une conférence de presse donnée le 5 novembre dernier à Ouagadougou.
Selon les responsables de l’ONG, les 82 projets ont été financés entre 2005 et 2015, pour un montant de plus de 3,10 milliards de FCFA.
Les domaines ou activités financées portent principalement sur les initiatives favorables à l’accès et au maintien des filles à l’école, la lutte contre les grossesses précoces et non désirées, de même que les initiatives privées et communautaires contre le VIH et le Sida.
La commémoration de la décennie du FCG, prévue du 9 au 12 novembre, dans la capitale burkinabè, se tient autour du thème: «10 ans au service de l’égalité femme-homme au Burkina Faso».
• La fête de l’indépendance différée à 2016
La célébration du 11-Décembre a été repoussée à l’année prochaine. La décision a été prise lors du Conseil des ministres. Le compte rendu du Conseil des ministres révèle que le report est dû au fait que «les infrastructures prévues à cet effet ont dans l’ensemble un faible taux de réalisation».
Cette situation a été aggravée par l’impact du putsch manqué du 16 septembre 2015, ayant entrainé un arrêt momentané des travaux. «A cela s’ajoute l’interférence avec la campagne électorale pour les élections présidentielle et législatives couplées 2015», peut-on lire dans le compte rendu. Au regard de toutes ces raisons, le Conseil des ministres a marqué son accord pour différer la célébration des festivités à Kaya au 11 décembre 2016 et celle de Gaoua, région du Sud-Ouest (initialement prévue pour 2016), au 11 décembre 2017.
• Réconciliation et unité nationales: le Haut Conseil mis en place
On se souviendra que dans le lot des recommandations de la Commission de la réconciliation nationale et des réformes (CRNR) figurait la mise en place d’un Haut Conseil pour la réconciliation et l’unité nationales (HCRUN). Cette structure souhaitée par la CRNR a en charge la gestion des plus de 5.000 dossiers de crimes (de sang, économiques, bris de carrière, etc.). Depuis le 6 novembre dernier, le dossier qui avait été transmis par le gouvernement au Conseil national de la transition (CNT) a été accepté par les députés à travers le vote qui acte la mise en place du HCRUN.