Editorial

Garde-à-vous !

<<  Raffermissement de la vocation militaire au service d’une République». C’est sous ce thème que notre armée a commémoré son 55e anniversaire le 1er novembre dernier. Un anniversaire qui tombe bien à propos quelques semaines seulement après avoir libéré le pays du RSP suite au putsch avorté de la figure emblématique de ce régiment, Gilbert Diendéré, le 17 septembre dernier. Les forces armées nationales n’ont jamais été aussi bien cotées auprès de l’opinion publique que depuis qu’elles ont fait bloc derrière le peuple et sauvé ainsi le pays d’un énième coup d’Etat. C’est une vague sur laquelle le commandement doit surfer pour définitivement extirper le gène de l’intrusion en politique de nos casernes. C’est un gros chantier d’une armée à reconstruire qui se met en place alors que la transition politique qui a permis ce sursaut d’orgueil égrène ses derniers mois de vie. On parle d’unité et de cohésion retrouvées pour enfin servir la République. C’est le vœu de tous les démocrates, les vrais, pas ceux qui appellent l’armée au pouvoir quand cela les arrange. Ceux-là sont plus dangereux que les hommes en armes. C’est ainsi que depuis 1966, les militaires ont toujours dirigé ce pays. La transition offre aujourd’hui une chance inespérée d’un retour de l’armée dans les casernes à l’issue du scrutin présidentiel du 29 novembre et surtout de voir élire le premier président civil au suffrage universel et devant lequel toute l’armée se mettrait au garde-à-vous sans calcul. Ce ne serait qu’un juste retour à l’ordre républicain, 45 ans après. En attendant, c’est le peuple qui rend hommage à ses «boys».
Abdoulaye TAO

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